samedi 31 janvier 2009

Contre-attaques. Revue Bi-annuelle

N°1, janvier 2009



« La vie comme moyen de la connaissance » - avec ce principe au cœur on peut non seulement vivre avec bravoure, mais encore vivre avec joie, rire de joie ! Et comment s'entendrait-on à bien rire et à bien vivre, si l'on ne s'entendait pas d'abord à la guerre et à la victoire ?

Friedrich Nietzsche, Le gai savoir

"Dans Contre-Attaques la pensée fait montre de sa grande santé.

Elle ouvre un espace contre les intégrismes religieux, politiques et culturels au nom du divers, du multiple, du tout autre et de tout un chacun.
Pour cela, Contre-Attaques possède les moyens de la pensée, de la vie autrement dit de la littérature et de la critique.

Contre-Attaques fait appel à l'écriture, à la pensée et à la vie, singulièrement, selon les champs du multiple et du divers. Les auteurs de Contre-Attaques forment le bataillon d'âmes et d'armes qu'il faut pour en finir avec l'ordre fini et l'être totalitaire qui néantisent et aliènent.

A l'intérieur de Contre-Attaques, les individus règnent, ils pensent et écrivent. Ils prennent soin infiniment.

Ainsi le n°1 de Contre-Attaques met en avant un premier venu : Jean-Luc Nancy."

(Alain Jugnon, Directeur)


SOMMAIRE

Ouverture

Alain Jugnon « Manifestations de Contre-Attaques »
Bruce Bégout « Sarkozy et la théologie du pouvoir »
Bruno Tackels « Le Roi congédie à jamais son bouffon »

Le premier venu / Jean-Luc Nancy avec Nietzsche, Bataille, Blanchot

Frédéric Neyrat entretien avec Jean Luc Nancy « Eros excédant »
Ginette Michaud « Ce qui se dessine, l’aisthétique de Jean-Luc Nancy en quatre traits »
Juan Manuel Garrido « La chance de la pensée »
Federico Ferrari « Au juste – le mot impossible »
Jean-Clet Martin « Portrait de Jean Luc Nancy »
Marie Christine Burger « Pour JL »
Yann Goupil « Commencement du mot espérance »
Alain Jugnon « Pour Nietzsche, le sans dieu »
Marc de Launay « La probité, une vertu singulière »
Michel Surya « Le très bas »
Daniel Wilhem « Besogne »
Antoine Philippe « Le complexe d’Orphée »
Ronald Klapka « Jean Luc Nancy : une pensée qui ne se laisse pas enclore »
Andrea Potestà « Rien à dire. Nietzsche, Nancy et l'abandon »

Le lieu commun / Contre tout intégrisme

Christian Terras « Pour un christianisme nietzschéen, Le défi de Gianni Vattimo»
David Christoffel « Le fin fond » (opéra parlé)
Georges Labica « La supérette »
Jean-Claude Pinson « Du prolétariat au "poétariat" »
Paul Ariès « Intégrisme(s) »

La pharmacie / Les individus contrent

Philippe Boisnard « Le corps poétique »
Jacob Rogozinski « Dieu est (la) mort »
Luis de Miranda « L’esprit de l’escalier »
Muriel Moutet « Notes pour Les Régions floues »
Véronique Bergen « Le survivant en tant que mort »
Laurent de Sutter « Notes sur le cinéma d'Andrew Blake »
Olivier Koettlitz « Borges par le milieu »
Jean-Clet Martin « Phanéroscopie urbaine (Hegel à Manhattan) »

Lettres de Luis de Miranda et de Philippe Lechat

Index des auteurs du n°1

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jeudi 29 janvier 2009

Philosophie et soin. Les concepts fondamentaux pour interroger sa pratique

Jean Lombard et Bernard Vandewalle



Itinéraires philosophiques à l'hôpital

Parution : Janvier 2009
Editeur : Seli Arslan
Prix : 26,50 €

L'hôpital, espace concret et repère symbolique de l'origine et du terme de l'existence, lieu de confrontation entre le pouvoir et la norme, le désir et le manque, le possible et le réel, est par excellence un objet philosophique. Le monde soignant offre ainsi à la philosophie à la fois une source inépuisable de références et une impitoyable mise à l'épreuve des idées et des notions au contact de la dureté du réel. La philosophie apporte de son côté au monde soignant un irremplaçable appareil conceptuel pour réunir, formuler et interroger les pratiques et le vécu, et pour penser, à partir d'eux, les moyens et les fins de l'hôpital d'aujourd'hui. Réalité hospitalière et philosophie apparaissent alors tour à tour comme une grille d'interprétation l'une pour l'autre, dans une série d'allées et venues entre la perception et l'idée, le vécu et son analyse, le constat et son sens. C'est comme si, rencontrés dans les couloirs, Platon, Aristote, Sénèque, Descartes, Kant, Bergson, Sartre, Foucault et bien d'autres prenaient part à la visite de l'hôpital, tantôt l'éclairant, tantôt y trouvant un éclairage qu'elle seule peut donner.

Principaux concepts analysés: Réalité • Moralité • Altérité • Responsabilité • Temporalité • Affectivité • Corporéité • Mortalité • Humanité • Normativité • Technicité • Modernité

Jean Lombard, ancien élève de l'École normale supérieure de Saint-Cloud, inspecteur d'académie, docteur d'État, est philosophe et consultant intemational en éducation et formation. Il est l'auteur d'ouvrages sur la philosophie de la médecine, la constitution du discours médical de l'Occident et les problématiques de la modemité.
Bernard Vandewalle, ancien élève de l'École normale supérieure de Fontenay-Saint-Cloud, agrégé de philosophie, docteur de l'Université de Paris l, enseigne en classes préparatoires. Spécialiste de philosophie allemande, il est l'auteur d'ouvrages sur la pensée médicale et les relations de la philosophie et de la médecine.

Histoire de la pensée - D'Homère à Jeanne d'Arc

Lucien Jerphagnon
3e édition revue et augmentée



Paru le : 22/01/2009
Editeur : Tallandier
Prix : 27 €

La philosophie ? Le mot, déjà, inquiète, et la chose, pour autant qu'on en ait l'expérience, ne rassure pas.
A considérer l'histoire des vingt-cinq siècles de philosophie qui sont derrière nous, la philosophie apparaît comme un foisonnement, un buissonnement touffu dont les rameaux s'emmêlent, poussant chacun vers un peu plus de lumière. Il ne s'agit pas d'une progression de la pensée, siècle après siècle, vers la Vérité absolue. Les philosophes ne s'entendent pas très bien entre eux. Mais leurs désaccords ne sont pas plus surprenants qu'ils ne sont nouveaux : ils tiennent en effet à l'essence même de la démarche philosophique.
Un philosophe est quelqu'un qui veut comprendre tout ce qui, au départ, lui posait problème : le monde, la nature, l'homme, les dieux. Et chacun, partant de son expérience personnelle, arrive par un raisonnement d'une logique incontestable à une solution différente des autres. Parlant de ce constat, Lucien Jerphagnon s'attache, non pas à définir la philosophie, mais à nous guider à travers les différentes écoles de pensée.
"Tout ce que je puis faire, juge-t-il, c'est d'exposer sous les yeux du lecteur les vingt premiers siècles d'une aventure à laquelle il lui revient, si le cœur lui en dit, de découvrir un sens ". Du temps d'Homère à celui de Jeanne d'Arc, tour à tour féroce et chaleureux, hilare et navré, il embrasse avec son habituelle érudition l'immense aventure de l'esprit : les origines de la philosophie, les premiers physiciens, Socrate ou la conscience dans la cité, Platon ou la politique sous l'angle de l'éternel, Aristote ou le Macédonien surdoué, les cyniques et les cyrénaïques, les épicuriens, les stoïciens, philosophes pour un monde nouveau, Plotin ou l'absolu entrevu, Augustin ou les cieux nouveaux, la scolastique ou le retour d'Aristote.

mardi 27 janvier 2009

Apocalypse

Michel Maffesoli



Paru le : 22/01/2009
Editeur : CNRS
Prix : 4 €

« Des signes, maintenant irréfutables, sont en train d'apparaître dans le ciel de la société. On ne peut plus les ignorer, d'autant qu'ils ont tendance à s'incarner. Ces signes s'enracinent sur cette terre-ci. Car c'est bien ce monde, et non un autre à venir, qui est le souci principal de la socialité postmoderne. » M. M.

lundi 26 janvier 2009

Le gouvernement de soi et des autres - Tome 2, Le courage de la vérité - Cours au Collège de France (1983-1984)

Michel Foucault



Paru le : 22/01/2009
Editeur : Seuil
Collection : hautes études
Prix : 27 €

Le cours intitulé " Le courage de la vérité " est le dernier que Michel Foucault aura prononcé au Collège de France, de février à mars 1984.
Il meurt quelques mois plus tard, le 25 juin. Ce contexte invite à entendre dans ces leçons un testament philosophique, d'autant plus que le thème de la mort est très présent, notamment à travers une relecture des dernières paroles de Socrate, que Foucault, avec Dumézil, comprend comme l'expression d'une profonde gratitude envers la philosophie, qui guérit de la seule maladie grave : celle des opinions fausses et des préjugés.
Ce cours poursuit et radicalise des analyses menées l'année précédente. Il s'agissait alors d'interroger la fonction du " dire-vrai " en politique, afin d'établir , pour la démocratie, un certain nombre de conditions éthiques irréductibles aux règles formelles du consensus : courage et conviction. Avec les cyniques, cette manifestation du vrai ne s'inscrit plus simplement à travers une prise de parole risquée, mais dans l'épaisseur même de l'existence.
Foucault propose en effet une étude décapante du cynisme ancien comme philosophie pratique, athlétisme de la vérité, provocation publique, souveraineté ascétique. Le scandale de la vraie vie est alors construit comme s'opposant au platonisme et à son monde transcendant de Formes intelligibles.

Darwin contre Darwin - Comment lire L'Origine des espèces ?

Thierry Hoquet



Paru le : 22/01/2009
Editeur : Seuil
Collection : l'ordre philosophique
Prix : 23 €

Dans son célèbre ouvrage, l'Origine des espèces, Darwin ne s'est pas uniquement préoccupé d'établir la sélection naturelle : il y mène également une réflexion sur les variations, les causes qui les produisent et les lois par lesquelles elles sont transmises ou non à la descendance.
Cette tension entre variation et sélection, qui traverse l'ouvrage dès 1859, influença la réception de L'Origine. Elle autorisa en effet plusieurs manières d'être darwinien ou antidarwinien, au point de susciter des revendications paradoxales : certains crurent que l'important était la recherche des lois de la variation, et qu'ils pouvaient se proclamer darwiniens tout en rejetant la sélection naturelle si centrale dans le darwinisme.
Les querelles de traduction et les ambiguïtés nées des modifications apportées par Darwin lui-même aux éditions successives de son œuvre aggravèrent encore les tensions. Au fil de l'analyse, on constate que darwiniens et non-darwiniens composent une palette fort nuancée et qu'ils finissent par se rejoindre dans une commune posture : pour défendre leurs positions, tous jouent Darwin contre Darwin.

La cuirasse brodée

Roberto Peregalli



Paru le : 22/01/2009
Editeur : Le Promeneur
Prix : 22 €

Pour Homère, pour les présocratiques, pour Hérodote, pour Hippocrate, la connaissance concerne le visible, elle équivaut à voir ou, mieux, à dévoiler ce qui en réalité est déjà manifeste.
A partir de Platon, au contraire, il ne s'agit plus de rendre évident ce qui se cache à la surface, mais de s'attacher à scruter cet invisible, auquel s'identifie le vrai, et qui renvoie à sa vacuité la tromperie du visible. C'est une révolution complète, où se perd la notion originaire de vérité comme dévoilement. A travers l'évocation des mystères de la Grèce archaïque, du mythe d'Œdipe - où les thèmes de la vue et de la cécité jouent évidemment un rôle central - ainsi que de celui des Sirènes, ce livre s'interroge sur le rapport essentiel qui noue le savoir et le voir, remontant aux racines anciennes de problématiques qui sont toujours les nôtres.
A mi-chemin de la philosophie et de la littérature, cet essai à l'érudition légère et rigoureuse est accompagné de douze illustrations originales de Pierre Le-Tan, spécialement exécutées pour ce volume.

dimanche 25 janvier 2009

Libres propos philosophiques d'une autiste

Annick Deshays



Paru le : 22/01/2009
Editeur : Presses de la Renaissance
Prix : 14,80 €

" Je pratique une méthode de communication tout autant fiable pour nous que la parole.
Pire que tout c'est le putain de silence forcé et trucident. Unir notre désir de communiquer boude toutes les différences. Moi j'utilise une machine comme vous utilisez votre voix. Pourquoi toujours privilégier une dimension tout empreinte de paroles qui troublent une vraie communication ? Toutes les idées fusent dans nos têtes comme dans les vôtres. Les partager aide notre pensée à se fortifier. Faites-nous parler, c'est une question de vie forte.
Tuer les mots détruit notre raison de vivre. Un grand pont fixe notre itinéraire. Il nous fait circuler dans les deux sens. Merci de l'emprunter le plus souvent possible. ".

Le ravissement de la raison

Simone Weil
Textes choisis par Stéphane Barsacq



Paru le : 22/01/2009
Editeur : Points
Collection : Points Sagesses
Prix : 5 €

Simone Weil (1909-1943) partage avec Rimbaud, Lautréamont et Kafka le destin que Nietzsche prophétisait pour lui-même : connaître une gloire posthume.
Publié au sortir de la Seconde Guerre mondiale, La Pesanteur et la Grâce, établi à partir des cahiers qu'elle avait laissés avant de s'embarquer pour les Etats-Unis en 1942, provoque une surprise générale. Comment une femme aussi jeune avait-elle pu pénétrer aussi loin dans le mystère de la vie et avoir sur -elle les clefs de l'avenir qu'elle faisait reposer en Dieu ? Qui était cette disciple d'Alain, élève de l'Ecole normale supérieure, agrégée de philosophie ? Cette activiste de gauche, un temps proche de Trotski, " manœuvre sur la machine ", c'est-à-dire ouvrière, qui écrivait avec un feu égal à celui qu'on trouve aux Pensées de Pascal ? Et surtout, qui était cette femme dont on apprenait qu'elle venait de mourir par compassion pour ceux qui souffraient un martyre qu'elle avait tenu à accompagner, alors qu'elle luttait dans les rangs de la France libre ? Cette femme était tout sauf une exaltée : c'était l'être de la raison la plus puissante de son temps.
La présente anthologie invite à ressaisir les étapes ultimes d'un pèlerinage de l'esprit, en quête de la vérité.

La divine insouciance - Etudes des doctrines de la providence d'après Maïmonide

René Levy



Paru le : 22/01/2009
Editeur : Verdier (Editions)
Collection : philosophie
Prix : 28 €

Maïmonide, dans son maître ouvrage, Le Guide des égarés, pose la question du mal.
Chez lui, une solution s'esquisse, qui produit une doctrine intégrale de la providence, fondée sur l'intellect. Pour cela, le maître juif use de tous les moyens dont il dispose : outils philosophiques, qu'il cite, ordonne, et parfois dépasse ou contredit ; outils théologiques, scientifiques, talmudiques : toute sa connaissance est convoquée. Mais il ne s'agit pas de référer à l'autorité ou aux autorités, pas plus qu'il n'est question d'inventer à neuf.
Aristote, les péripatéticiens, arabes et grecs, les théologiens arabes : la pensée maïmonidienne use des outils forgés par les autres, mais elle en dispose souverainement. L'intelligence, telle que la regarde Maïmonide, ne conduit pas à tout prévoir ; elle n'est pas l'outil suprême du pouvoir, de l'omnipotence. Elle fait écho, ce qui ne sera pas le moindre des paradoxes de cette pensée si libre, à ce qu'Épicure écrit des dieux.
Les dieux, dit le Grec, sont insouciants. Voilà pourquoi ils n'ont cure des hommes. Que Dieu n'ait cure, Maïmonide ne le dira pas ; mais que Dieu soit insouciant, l'auteur du Guide en conviendra si fort qu'il affirmera que l'homme intelligent, à l'horizon de son intelligence, reçoit également la condition divine - la divine insouciance.

L'Homme et l'Etat

Jacques Maritain



Paru le : 22/01/2009
Editeur : DDB
Prix : 17 €

" Les deux concepts de Souveraineté et d'Absolutisme ont été forgés sur la même enclume.
Ils doivent être ensemble mis au rebut ", affirmait notamment Jacques Maritain. Intellectuel phare du Renouveau catholique de la première moitié du XXe siècle, converti qui va rompre avec éclat avec l'Action française en prenant le parti de Rome, Jacques Maritain (1882-1973) est aussi une grande figure de la philosophie politique. L'Homme et l'Etat, publié pour la première fois en 1953, est le texte développé de six conférences prononcées à l'université de Chicago en décembre 1949.
Il apparaît comme l'ouvrage de référence pour comprendre la réflexion du philosophe dans ce domaine, une pensée qui contribuera beaucoup à nourrir l'idée démocrate chrétienne. En fin de volume est repris un texte fort et peu connu de Jacques Maritain, écrit en 1937 et intitulé : Exister avec le peuple, qui illustre bien l'attention au peuple que souligne ici le jésuite et philosophe Paul Valadier, dans la préface qu'il a consacrée à cet ouvrage.

La marque du sacré

Jean-Pierre Dupuy



Paru le : 22/01/2009
Editeur : Carnets Nord
Prix : 20 €

Nous sommes tous religieux sans le savoir.
Pire encore : parce que nous ne voulons pas le savoir ! C'est cet aveuglement paradoxal qui fonde la raison contemporaine. Ce livre, conçu comme un polar métaphysique et théologique, traque des indices, des traces : la marque du sacré dans des textes ou des arguments qui se prétendent uniquement rationnels. Avec la rigueur du logicien, mais aussi la passion du polémiste, Jean-Pierre Dupuy réveille les esprits empêtrés dans leur idéologie.
La catastrophe (écologique, nucléaire, nano-bio-technologique. ) a commencé, mais notre refus du religieux nous empêche de la voir. Seule une perspective apocalyptique nous permet de comprendre que c'est le sacré qui nous a constitués. La désacralisation du monde nous apparaît ainsi pour ce qu'elle est : un processus inouï qui peut nous laisser sans protection face à notre violence, mais qui peut également déboucher sur un monde où la raison ne serait plus l'ennemie de la foi.
Autobiographie intellectuelle, mais aussi analyse lucide des détraquements en cours, qui tous s'enracinent dans notre refus de voir le pire, ce livre s'ouvre par une interprétation de la panique financière de 2008 ; il se poursuit par une démystification des grandes formes de la rationalité moderne, incapables de gérer ce sacré qu'elles refoulent ; il se clôt enfin, dans une mise en abyme vertigineuse, sur une méditation autour de Vertigo, le chef-d'oeuvre d'Alfred Hitchcock.

Christianisme et modernité

René Girard, Gianni Vattimo



Paru le : 21/01/2009
Editeur : Flammarion
Collection : Champs actuel
Prix : 8 €

Christianisme et modernité sont-ils deux ennemis se livrant bataille, en un dernier avatar des " guerres de religion " : d'un côté la foi, l'idée rassurante d'une transcendance ; de l'autre le désenchantement prenant acte de la " mort de Dieu " ? D'un côté la tradition, la vérité, l'autorité ; de l'autre la laïcité, le relativisme, la défense des libertés individuelles ? Loin d'opposer frontalement ces deux camps, René Girard et Gianni Vattimo s'efforcent au contraire de les rapprocher.
Avec des arrière-plans philosophiques et des arguments différents, tous deux soutiennent cette thèse paradoxale : sécularisation et laïcité sont des produits du christianisme ; le christianisme est la religion de la sortie de la religion, étant lui-même à l'origine des valeurs de nos sociétés occidentales - y compris la démocratie et la séparation de l'Eglise et de l'Etat. Les dialogues et articles rassemblés ici pour la première fois forment ainsi le journal d'une confrontation entre deux des plus grands penseurs du moment, remarquable contribution au débat sur le rôle de la religion et le sens de la foi dans notre monde moderne.
René Girard, membre de l'Académie française, professeur émérite à l'université de Stanford, est l'auteur d'essais traduits dans le monde entier, notamment Mensonge romantique et vérité romanesque (1961), La Violence et le Sacré (1972), Des choses cachées depuis la fondation du mande (1978) et, plus récemment, aux éditions Carnets Nord, Achever Clausewitz (2007).

jeudi 22 janvier 2009

De l'argent - La ruine de la politique

Michel Surya



Paru le : 21/01/2009
Editeur : Rivages
Collection : Petite Bibliothèque
Prix : 6,50 €

D'autres mondes étaient possibles.
D'autres rêves existaient. Des années de lutte en témoignent. Une volonté chez certains de toute une vie. Pour rien à la fin, sinon cette forme d'horreur sans borne de l'acquiescement de tous à tout ce qui est. Il a suffi à l'argent de convaincre que la consommation établirait l'égalité pour que nul ne puisse plus prétendre que l'égalité s'établirait contre la consommation. Entre toutes les victoires qu'on pouvait craindre, celle-ci est sans doute la plus lourde de conséquences.
L'argent a permis que l'emporte toute politique qui se réclamait de lui. Argent et politique ne peuvent plus être distingués.

Simone Weil - Sagesse et grâce violente

Florence de Lussy, Simon Leys, Czeslaw Milosz, David McLellan



Paru le : 15/01/2009
Editeur : Bayard
Prix : 25,50 €

L'œuvre de Simone Weil est complexe, presque inclassable.
Allant à l'encontre des idées reçues et des prêts-à-penser, profondément originale tout en répondant à des attentes modernes, à l'image d'une vie engagée à l'extrême, brûlée en quelque sorte. L'ensemble des contributions réunies ici par Florence de Lussy permet d'embrasser toute la richesse de cette pensée sans en atténuer les ambiguïtés et la radicalité, de déployer le faisceau de ses interrogations sur le totalitarisme, le marxisme et la religion, la science et le travail, l'action et la non-action, la source grecque et le gnosticisme, l'anti-judaïsme, la politique.
Ce volume rend hommage à une philosophe au regard puissant et libre qui projette sur nos ombres une lumière violente.

mardi 20 janvier 2009

Découvrir la philosophie antique

Eric Oudin, Cyril Morana



Paru le : 15/01/2009
Editeur : Eyrolles
prix : 15 €

Des présocratiques à Saint-Augustin, ce guide retrace l'histoire de la philosophie antique à travers ses courants, ses philosophes, ses concepts et ses références.
Jalonné de citations, chaque chapitre est consacré à un penseur ou à une école et constitue une introduction interactive aux grands textes. Structurée et efficace, son approche transmet : le contexte historique des penseurs ; leur thèse dans ses grandes lignes ; ses aspects majeurs ; des pistes de lecture et un quiz pour mémoire.

Chez les Weil - André et Simone

Sylvie Weil



Paru le : 15/01/2009
Editeur : Buchet-Chastel
Prix : 18 €

Comment vivre aux côtés de pareils génies ? Sylvie Weil, dans ce qui est à la fois un exercice d'admiration et un exorcisme nécessaire, s'en explique avec de l'émotion et de l'humour.
" Le génie était bicéphale. Mon père avait un double, un double féminin, un double mort, un double fantôme. Car, oui, en plus d'être une sainte, ma tante était un double de mon père à qui elle ressemblait comme une jumelle. Un double terrifiant pour moi, puisque je lui ressemblais tant. Je ressemblais au double de mon père. " Cette ressemblance physique troublante est le départ d'un récit qui mêle des souvenirs, des réflexions personnelles.
Il en résulte une forte présence de ces deux figures intimidantes. Inadaptées l'une comme l'autre au monde réel, témoins et victimes de l'Histoire, elles méritaient d'être enfin réunies à égalité dans un livre juste, accessible, et chaleureux. Sylvie Weil est la fille d'André Weil et la nièce de Simone Weil. Elle a enseigné la littérature française dans plusieurs universités américaines. Ecrivain elle a publié des nouvelles et des romans.

lundi 19 janvier 2009

L'homme sans - Politiques de la finitude

Martin Crowley



Paru le : 15/01/2009
Editeur : Nouvelles Editions Lignes
Collection : Fins de la philosophie
Prix : 17 €

Il n'y a pas d'être humain qui ne soit fini ; dont l'existence ne se définisse, comme l'écrit Sartre en 1945, par son exposition à la mort et à la multitude des autres êtres finis parmi lesquels il lui faut exister.
Cette affirmation, que Martin Crowley nomme ici la " proposition de la finitude ", constitue selon lui une affirmation d'égalité ontologique irréductible, laquelle commande une solidarité de principe avec tout autre être - a fortiori avec ceux dont on exploite et brutalise l'existence exposée. Voici la thèse de ce livre : la proposition de la finitude en appelle à une politique de la révolte égalitaire.
Révolte qu'elle a plus d'une fois suscitée, et qu'il faudra qu'elle suscite encore.

Penser avec Edgar Morin - Lire La méthode

Robin Fortin



Paru le : 15/01/2009
Editeur : Chronique Sociale
Collection : savoir penser
Prix : 19,50 €

La pensée d'Edgar Morin est inclassable.
Ni science ni philosophie, enjambant la science et la philosophie, les sciences humaines et les sciences naturelles, sa pensée échappe aux cloisonnements disciplinaires et aux modes de connaissance compartimentée. Véritable touche-à-tout du savoir, autodidacte par complexion, Edgar Morin est l'auteur d'une œuvre considérable, qui couvre le vaste champ du savoir et qui propose une méthode pour traiter la complexité du réel.
Cet ouvrage retrace les grands moments de l'histoire personnelle et intellectuelle qui ont fait d'Edgar Morin un des grands penseurs de notre temps, et l'auteur d'une œuvre majeure à la convergence des savoirs, œuvre colossale et désormais incontournable pour penser notre temps et les problèmes de notre temps. L'ouvrage est composé de trois parties : Antes, c'est ce qui marque l'antériorité, ce sont les ouvrages d'Edgar Morin écrits avant La Méthode et qui annoncent La Méthode ; Camino, c'est le chemin que suit l'auteur dans La Méthode, sa grande œuvre (six tomes).
Œuvre synthétique et encyclopédique, La Méthode regroupe les grandes idées de l'auteur et opère le lien qui unit les différents fils de sa pensée. Le rôle capital qu'elle joue dans la pensée d'Edgar Morin justifie le titre de cet ouvrage et explique comment cet ouvrage a été construit ; Caminantes, c'est ce qui vient pendant ou après La Méthode. Ce sont essentiellement des ouvrages d'anthropolitique (politique de l'homme), " des exercices de pensée complexe " qui nous aident à mettre en pratique les principes de La Méthode sur les plans social et politique.
Le chemin se fait en marchant (Machado). Tout au long de ce travail nous avons voulu accompagner l'auteur, et en nous laissant entraîner dans ses pas, nous avons été conduits à revisiter son œuvre, que nous avons pu reconstituer. Ce sont plus de cinquante ans de vie intellectuelle, près (le quarante volumes qui défilent (levant nous et qui s'articulent autour d'un même axe central (La Méthode). Une œuvre fascinante qui prend ici une tout autre dimension.
Cet ouvrage voudrait témoigner de l'importance et de l'actualité de cette œuvre qui inaugure son nouveau mode de pensée, la pensée complexe, seule capable de faire face aux défis vitaux et mortels du nouveau millénaire.

Instructions pour une prise d'âmes - Artaud et l'envoûtement occidental

Frédéric Neyrat



Paru le : 15/01/2009
Editeur : La phocide
Collection : Philosophie - d'autre part
Prix : 14 €

Le monde de la terre actuelle est mené par des séries d'envoûtements concertés et calculés " nous dit Antonin Artaud.
Quelle signification autre que délirante accorder à une telle déclaration ? L'hypothèse qui gouverne ce livre est la suivante : la folie d'Artaud est entrée en conjonction - en résonance - avec le déni occidental. Sa folie s'exprime là où l'" Occident " a toujours refusé de s'exprimer sur lui-même - à moins qu'il n'en ait jamais été capable. L'envoûtement est un nom qui vient à la place de l'impensé occidental.
L'impensé colonial. L'impensé du rapport entre Dieu, la techno-science et le capitalisme. L'impensé qui empêche de vivre et donne faim. L'impensé du corps auquel on fabrique une âme. On dira pourtant que l'on sait pertinemment aujourd'hui ce que sont le colonialisme et le post-colonialisme, le monothéisme, la Big Science et le capitalisme. Mais si l'on sait, nous dit Artaud, alors c'est pire. C'est qu'on ne veut vraiment rien changer et qu'on se veut du mal.
L'impensé serait-il ce que nous savons le plus ? Plutôt bizarre. Serions-nous envoûtés ?.

jeudi 15 janvier 2009

Bienvenue dans le désert du réel

Slavoj Zizek



Paru le : 14/01/2009
Editeur : Flammarion
Collection : Champs Essais
Prix : 8 €

" Bienvenue dans le désert du Réel ".
C'est ainsi que Morpheus, dans le film Matrix, introduisait un Néo stupéfié à la " vraie réalité " d'un monde dévasté : un ground zero planétaire. Slavoj Ziiek se propose d'analyser les investissements pulsionnels et idéologiques qui ont façonné notre nouvel ordre mondial depuis l'effondrement des tours du World Trade Center, le 11 septembre 2001 à New York. La tâche critique consiste aujourd'hui à replacer l'" événement " dans le contexte des antagonismes du capitalisme mondial.
Le vrai choc des civilisations pourrait, dans cette perspective, se révéler n'être qu'un choc à l'intérieur de chaque civilisation. L'alternative idéologique opposant l'univers libéral, démocratique et digitalisé, à une radicalité prétendument " islamiste " ne serait en définitive qu'une fausse opposition, masquant notre incapacité à percevoir les vrais enjeux politiques contemporains. Le seul moyen de nous extraire de l'impasse nihiliste à laquelle nous réduit cette fausse alternative est une sortie de la démocratie libérale, de son idéologie multiculturaliste, tolérante et postpolitique.

La fin de l'histoire et le dernier homme

Francis Fukuyama



Paru le : 14/01/2009
Editeur : Flammarion
Collection : Champs Essais
Prix : 10 €

Le livre de Francis Fukuyama a suscité de multiples polémiques.
On a cru le réfuter, avec facilité. N'annonçait-il pas la fin de l'Histoire, et le triomphe de la démocratie libérale? Or, si on a vu s'effondrer les derniers totalitarismes, on n'en a pas fini avec la violence, avec la guerre, avec l'injustice. Sans doute, et Fukuyama le sait bien. Son propos est autre. Sa perspective est mondialiste. Nous savons que la révolution est terminée, qu'un cycle s'est achevé, et que le nouveau n'est peut-être que le retour du pire ou l'extension de ce qui existe.
Le devenir de la démocratie mérite qu'on médite les réflexions de Fukuyama, elles ne se réfutent pas aussi aisément qu'on le croit.

Second manifeste pour la philosophie

Alain Badiou



Paru le : 14/01/2009
Editeur : Fayard
Collection : Ouvertures
Prix : 14 €

Il y a vingt ans, mon premier Manifeste pour la philosophie s'élevait contre l'annonce, partout répandue, de la " fin " de la philosophie.
A cette problématique de la fin, je proposais de substituer le mot d'ordre : " un pas de plus ". La situation a bien changé. Si la philosophie était à l'époque menacée dans son existence, on pourrait soutenir aujourd'hui qu'elle est tout aussi menacée, mais pour une raison inverse : elle est dotée d'une existence artificielle excessive. Singulièrement en France, la " philosophie " est partout. Elle sert de raison sociale à différents paladins médiatiques.
Elle anime des cafés et des officines de remise en forme. Elle a ses magazines et ses gourous. Elle est universellement convoquée, des banques aux grandes commissions d'Etat, pour dire l'éthique, le droit et le devoir. Tout le point est que par " philosophie " on entend désormais ce qui en est le plus antique ennemi : la morale conservatrice. Mon second manifeste rente donc de démoraliser la philosophie, d'inverser le verdict qui la livre à la vacuité de " philosophies " aussi omniprésentes que serves.
Il renoue avec ce qui, de quelques vérités éternelles, peut illuminer l'action. Illumination qui porte la philosophie bien au-delà de la figure de l'homme et de ses " droits ", bien au-delà de tout moralisme, là où, dans l'éclaircie de l'Idée, la vie devient tout autre chose que la survie. A. B.

mardi 13 janvier 2009

Mondialisation et identité - Les débats autour de l'occidentalisation et de l'orientalisation (19e-21e siècles

Thierry Marres, Tai-Lin Chang, Philippe Cornu, Pierre-Henry De Bruyn



Paru le : 08/01/2009
Editeur : Academia-Bruylant
Collection : Rencontres Orient-Occident
Prix : 25 €

Dans le " village global ", la rencontre des cultures est une réalité quotidienne: nous mangeons italien, libanais ou chinois, nous nous meublons indonéso-suédois, conduisons coréen ou allemand, lisons japonais, brésilien ou sud-africain.
et voyageons partout dans le monde. Mais, et parfois en décalage avec cette réalité, la rencontre des cultures a fait et continue de faire l'objet de discussions, parfois âpres, entre tenants de l'ouverture culturelle et partisans du repli, voire d'un " réflexe " qualifié d' " autodéfense ". Le débat est intense et la réflexion nécessaire. Dans l'Inde et la Chine de la première moitié du XXe siècle, comme dans le Japon des années 1850-1860 ou le Vietnam du tournant des XIXe et XXe siècles par exemple, la question du choix d'un avenir pour ces nations s'est confondue avec celle de l'acceptation ou du refus du " modèle occidentale ", autour de thèmes comme ceux de la modernité, du modèle de développement, des formes de pouvoir.
Dépassant la vision d'un Orient de pacotille, celle du " péril jaune " ou des " fourmis japonaises ", l'Europe et, plus largement, l'Occident pourraient-ils " s'orient(alis)er ? Des méthodes de gestion à la conception de l'habitat, de la médecine à la spiritualité, des relations de l'homme et de la nature à l'art de vivre, l'Orient a de quoi inspirer largement l'Occident. A l'heure de certains choix, l'Occident pourrait ainsi être conduit, à son tour, et après un débat majeur sur le bouddhisme dans la seconde moitié du XIXe siècle, à s'interroger sur les atouts, les difficultés, les enjeux d'une certains " orientalisation ".

Paul Ricoeur - La justice selon l'espérance

Adrien Lentiampa Shenge



Paru le : 08/01/2009
Editeur : Lessius (éditions)
Collection : donner raison
Prix : 25,50 €

La réflexion de Ricœur sur la justice peut paraître circonstancielle et périphérique.
Cet essai démontre que cette question appartient en propre au développement de la philosophie de Ricœur, telle qu'elle se veut une ontologie de " l'homme capable " de soutenir l'affirmation véhémente de la priorité de l'être sur le néant et du bien sur le mal. Ricœur permet à la justice de se soustraire de l'alternative stérile entre le téléologique et le déontologique pour situer sa spécificité dans " le jugement en situation ".
dans le domaine judiciaire, un tel jugement peut revendiquer la même structure que la " véhémence ontologique ", puisqu'il consiste à traduire dans une situation concrète l'idée du bien lié à l'idéal de la justice, en se servant des normes, à l'instar d'une " sagesse pratique ". ce livre cherche à tracer la voie de l'accomplissement de la justice. L'acte judiciaire garde encore quelque venin de violence en raison de la peine qu'il est en droit d'infliger, de sorte qu'il se montre incapable d'assurer parfaitement son idéal de paix sociale.
Afin de surmonter cette violence, il lui faut intégrer la notion d'amour comme " horizon " de son accomplissement et, ainsi, se laisser toucher par la " grâce " de l'esprit du pardon. Ce faisant, la justice s'insère dans la perspective de l'espérance.

Les philosophes du néant - Un essai sur l'école de Kyoto

James W. Heisig



Paru le : 08/01/2009
Editeur : Cerf
Collection : passages
Prix : 58 €

L'émergence de l'école de Kyoto (Nishida, Tanabe, Nishitani) marque un tournant décisif dans l'histoire des idées.
Ce courant de pensée constitue la première contribution consistante et originale du Japon à la pensée philosophique de type occidental, tout en l'enrichissant d'une perspective spécifiquement orientale, remontant aux sources chinoises et indiennes de celle-ci, et articulée autour de la notion de néant - souvent présenté comme un pendant asiatique à l'être occidental. Cet effort philosophique, élaboré au confluent des traditions d'Occident et d'Orient, représente un véritable défi, structuré et bien informé, pour la redéfinition même de l'histoire de la philosophie et du projet philosophique.
Le fait que les années de formation de ce courant de pensée coïncidèrent avec une période de nationalisme et de militarisme intense au Japon a retardé sa reconnaissance tant à l'intérieur qu'à l'extérieur des frontières du pays. A l'aube du XXIe siècle, les malentendus qui ont pu entourer ce courant de pensée sont enfin levés et les enjeux philosophiques (ontologiques et religieux) de sa production peuvent enfin être abordés sereinement.

Animaux et philosophes

Lucien Malson



Paru le : 08/01/2009
Editeur : Layeur (Editions du)
Prix : 22.50 €

La perception des animaux par l'homme s'est trouvée profondément modifiée à la fin du siècle dernier par les travaux des paléontologues.
Anthropologues et surtout éthologues. scrutateurs du comportement des bêtes dans leur milieu naturel. L'opposition entre l'être animal et l'être humain s'est nuancée. Les anciens critères distinctifs furent souvent subvertis et ceux qui ont le mieux résisté n'ont pas échappé aux révisions et aux reformulations. Une telle évolution des idées et les discussions qu'elle risque parfois de faire naître nous renvoient à l'histoire des rapports qu'à pu entretenir l'homme avec l'animal et à l'examen des arguments que les philosophes.
Parmi les représentants inévitables de la pensée réfléchie. ont diversement apportés au cours des siècles. L'auteur. Lucien Maison, s'attache ici à retrouver les grands classiques et à commenter leurs propos. en un moment où la connaissance renouvelée des espèces et le problème de leur survie méritent l'attention de chacun de nous. De Thalès à Lévi-Strauss, la question des êtres vivants et sensibles est reparcourue pour aboutir à cette conviction, désormais dominante.
Que l'animal n'est pas un simple objet et ne peut jamais être traité comme tel.

Leçons sur l'éthique et la théorie de la valeur (1908-1914)

Edmund Husserl



Paru le : 07/01/2009
Editeur : PUF
Collection : Epiméthée
Prix : 35 €

Husserl est principalement connu en France pour ses recherches fondamentales en logique et théorie de la connaissance.
Les traductions françaises de ces textes ont été si nombreuses qu'on a pu se croire autorisé à tenir les quelques développements relatifs à l'éthique qui y figuraient pour de malencontreuses incursions, portant la marque d'un intellectualisme et d'un logicisme inappropriés en cette matière. C'était méconnaître à la fois l'ampleur des efforts et la portée des résultats d'un aspect de son enseignement et de sa recherche qu'il jugeait lui-même essentiel.
S'il est probablement excessif de prétendre, avec Husserl, que „ tous les développements ayant un sens analogue, intervenus depuis 1902 dans la littérature philosophique, se reportent à ces leçons et à ces exercices de séminaire, si importantes qu'aient été les modifications qu'ont subies les pensées communiquées ", il est incontestable que l'on a assisté, à partir des années 1900-1902, à une véritable explosion des tentatives de formalisation de l'éthique, et qu'on doit au moins reconnaître à Husserl un rôle de précurseur.
La prise de connaissance de ces textes importerait donc déjà dans cette seule perspective historique. Mais il est non moins souhaitable, pour une compréhension du sens de la démarche du père de la phénoménologie, de prendre la pleine mesure des efforts déployés en vue d'une fondation phénoménologique de la théorie de la valeur et de l'éthique. Les lacunes documentaires en ces matières se sont progressivement et partiellement comblées grâce à des publications plus récentes (notamment les vol.
XXVIII et XXXVII des Husserliana. Mais le massif des recherches visant à "développer de façon critique et concrète l'idée d'une axiomatique [des valeurs] et d'une pratique formelles" restait jusqu'à ce jour peu accessible à un public de langue française - pour ne rien dire de l'autre massif d'investigations phénoménologiques sur l'affectivité et la volonté dont la publication annoncée par les Archives Husserl de Louvain est fort attendue.
Le présent ouvrage constitue donc un premier pas en ce sens, en offrant la traduction du texte principal et de deux annexes du volume XXVIII des Husserliana intitulé Vorlesungen über Ethik und Wertlehre, 1908-1914, publié en 1988, cours professés par Husserl à Göttingen pendant le semestre d'hiver 1908-1909 et les semestres d'été 1911 et 1914.

lundi 12 janvier 2009

Annales bergsoniennes - Tome 4, L'évolution créatrice 1907-2007 Epistémologie et métaphysique

François Azouvi, Alain Berthoz, Frédéric Worms, Matthias Volletf



Paru le : 07/01/2009
Editeur : PUF
Collection : Epiméthée
Prix : 32 €

Ce qui rend le présent volume des Annales bergsoniennes exceptionnel, ce n'est pas seulement l'importance et la diversité des études qu'il rassemble, issues du Congrès du centenaire de L'Evolution créatrice, qui fut tenu en 2007 au Collège de France et à l'Ecole normale supérieure, avec le soutien de la Société des amis de Bergson, et du service des Célébrations nationales du Ministère de la Culture.
C'est aussi qu'il fait ressortir les deux pointes par lesquelles ce livre surgit d'emblée dans son moment propre, et encore aujourd'hui dans le nôtre. " Epistémologie " : c'est en effet la question de l'évolution, qui ressortira de nouveau avec force, avec les controverses suscitées par le livre de Bergson. " Métaphysique " : c'est la question de la création, que Bergson accole à celle de la vie, non pas comme un fondement transcendant venant contester la théorie scientifique, mais comme un fait empirique, immanent, venant la compléter de l'intérieur.
Epistémologie et métaphysique : c'est donc bien, aujourd'hui comme alors, la manière tendue dont se pose le problème de la vie, entre ses contraintes théoriques et sa signification ultime, à l'heure aussi où le vital semble prendre un sens d'abord négatif et urgent, sans perdre entièrement sa puissance de surprise et de nouveauté. Les études rassemblées ici, interdisciplinaires, internationales, venues de spécialistes éminents et de jeunes chercheurs, ne témoigneront donc pas seulement de l'importance d'une œuvre centenaire, et du renouveau des études qui l'entourent, mais aussi d'un problème présent.
Cet important dossier, coorganisé avec le Pr Anne Fagot-Largeault, est complété par un inédit (un échange de correspondances autour du pragmatisme) et quatre articles de " varia ".

La gauche et l'égalité

Jean-Michel Salanskis



Editeur : Puf
Date de parution : janvier 2009
Collection : Intervention Philosophique

Pour "retrouver" ou "inventer" le sens de la Gauche et en même temps le justifier pour redonner son unité à cette région de l'échiquier politique des démocraties, il faut tenter de clarifier la relation radicale que la Gauche entretient avec le monde. Cet ouvrage est divisé en trois parties : une analyse de ce qu'est le coeur de la Gauche, ce par quoi et dans quoi elle se définit (l'égalité) ; un examen de la dimension éthique par laquelle ce coeur est fondé et justifié ; enfin, un essai de définition des voies par lesquelles, en conséquence, passe ou non l'amélioration du monde.
Jean-Michel SALANSKIS, professeur de philosophie des sciences (logique et épistémologie) à l'Université de Paris X - Nanterre, a beaucoup publié sur l'herméneutique formelle, Heidegger et Levinas.

dimanche 11 janvier 2009

L'autonomie brisée - Bioéthique et philosophie

Corine Pelluchon



Paru le : 07/01/2009
Editeur : PUF
Collection : leviathan
Prix : 35 €

Cet ouvrage couvre un ensemble de questions posées par le clonage, la décision d'arrêt et de limitation de traitement, l'euthanasie et le suicide assisté, la prise en charge des grands vieillards et des personnes handicapées, la procréation médicale assistée, les thérapies géniques germinales et somatiques.
Son originalité est que la bioéthique est étudiée du point de vue de la philosophie politique. Les principes qui guident les pratiques médicales sont explicités et les dilemmes relatifs aux biotechnologies sont examinés en fonction des choix de société et des valeurs qui soutiennent nos institutions. Il s'agit d'évaluer les propositions de lois en se fondant sur la description des valeurs phares d'une communauté politique.
L'objectif est de dépasser à la fois la bioéthique religieuse et l'éthique minimale. Ce travail passe par la déconstruction de l'éthique de l'autonomie qui subordonne la dignité à la possession de la raison, à la maîtrise de soi et à la compétitivité et colporte des représentations négatives de la vieillesse et du handicap qui s'opposent à l'idéal de solidarité affiché par certaines institutions. A cette éthique de l'autonomie s'oppose une éthique de la vulnérabilité inspirée par la philosophie de Levinas et par l'accompagnement des personnes en fin de vie et des malades atteints d'affections dégénératives du système nerveux.
Cette réflexion sur les fondements de l'éthique et du droit conduit à reconfigurer les notions d'autonomie et de dignité et à enrichir l'anthropologie sous-jacente à la philosophie des droits de l'homme. L'éthique de la vulnérabilité, qui repose sur la définition de la subjectivité comme sensibilité, ne supprime pas le sujet mais elle invite à le penser à la lumière d'une triple expérience de l'altérité : l'altérité du corps propre, l'altérité liée à l'autre homme et à ma responsabilité pour lui, la déréliction qui ne renvoie pas seulement à la perte de soi et à l'aliénation, comme chez Heidegger, mais souligne l'importance des relations sociales.
Solidaire de la dénonciation de certains traitements infligés aux animaux, cette éthique de la vulnérabilité peut inspirer le politique et promouvoir un humanisme où notre responsabilité s'étend aux vivants non humains et aux générations futures.

Foi en Dieu et raison ; Théodicées - Deux essais de philosophie de la religion

Denis Moreau



Paru le : 07/01/2009
Editeur : Cécile Defaut (Editions)
Prix : 14 €

Fidéiste ! Hérétique ! Bigot ! Positiviste ! Cagot ! Cynique ! Obscurantiste ! Scientiste ! Superstitieux ! Voilà certaines des invectives échangées quand s'échauffe, lors des colloques philosophiques aussi bien que dans les repas de famille, une discussion sur la question inévitablement controversée des rapports entre " foi et raison ".
En s'appuyant sur quelques lignes méconnues que Descartes consacra à cette question, le texte intitulé " Foi en Dieu et raison " tente de le clarifier et de proposer des outils théoriques pour l'aborder de façon sereine. Chemin faisant, on rencontre quelques interrogations elles aussi, difficiles et disputées : qu'est-ce qu'un croyant ? Peut-on se passer de croyances ? Que " prouvent " les prétendues " preuves de l'existence de Dieu " et à quoi servent-elles ? les relations entre science et foi sont-elles nécessairement conflictuelles ? " Si jamais Dieu existe, comment se fait-il qu'il y ait tant de mal dans le monde ? " Le second texte définit et étudie une réponse particulière - la théodicée - à cette interrogation tragique.
Il présente deux exemples de " théodicées " (celle de Leibniz et celle, moins célèbre et sous bien des aspects plus étonnante, de Malebranche) et réfléchit à l'intérêt, à la portée et aux limites de ce type de discours qui constitue une des tentatives les plus abouties, philosophiquement parlant, pour prendre au sérieux la question qui jaillit spontanément quand on rencontre la souffrance : " pourquoi ? ".

L'aventure du corps

Georges Vignaux



Paru le : 07/01/2009
Editeur : Pygmalion
Prix : 21.90

La découverte du corps humain, tout au long de l'histoire, peut se lire comme une aventure qui fut jalonnée d'erreurs, de croyances naïves, mais aussi de découvertes fulgurantes.
Les lents tâtonnements de la science se mêlèrent à la magie, celle-ci ouvrant parfois des portes insoupçonnées. Les préjugés, les peurs abondèrent mais la curiosité l'emporta. Au fil des siècles, se révéla peu à peu l'intérieur : on osa disséquer, comprendre, expliquer, anticiper. C'est à ce cheminement dans le savoir, de l'Antiquité à nos jours, que le lecteur est ici convié. Mais cette histoire est loin d'être achevée.
De nouvelles pistes s'ouvrent, des révolutions s'annoncent qui font à nouveau du corps humain une question centrale. Ces révolutions s'appellent bioniques, esthétiques, éthiques. Il y en aura d'autres, dont ce livre montre les directions.

Bergson, Schopenhauer, Nietzsche - Volonté et réalité

Arnaud François



Paru le : 07/01/2009
Editeur : PUF
Collection : philosophie d'aujourd'hui
Prix : 25 €

Ce livre se veut la première confrontation systématique entre trois doctrines dont on a souvent signalé, comme en passant, les ressemblances multiples.
Elle est menée du point de vue d'un problème original et précis, celui-là même qui se trouve au cœur des pensées de Bergson, Schopenhauer et Nietzsche, à savoir le problème des rapports entre volonté et réalité. La méthode qui se trouve essayée ici est inspirée de la pensée bergsonienne de la vie : selon cette méthode, la communauté d'impulsion entre trois doctrines présentant des analogies est d'autant plus certaines, et apparaîtra avec d'autant plus d'évidence, que leurs orientations générales divergent davantage.
D'où le projet de mener la confrontation des trois doctrines tant dans leurs similitudes - et par-delà la dichotomie entre philosophie française et philosophie allemande - que dans leurs gestes propres, ceux-ci ne pouvant être ressaisis que de l'intérieur et à travers leurs effectuations concrètes. C'est que la divergence ajoute, ici, à la force de la preuve. Dans un contexte théorique et pratique où se fait sentir, peut-être plus que jamais, le besoin des philosophes de la vie, au-delà des malentendus auxquels leurs doctrines ont souvent donné lieu - et le retour à Bergson est sans doute une des manifestations les plus frappantes de ce besoin - cet ouvrage s'efforce de prendre le parti, d'autant plus indispensable, d'une lecture rigoureuse et historique des textes (vouée à donner, par la confrontation même qui est établie entre eux, un éclairage nouveau sur chacune des doctrines considérées indépendamment), et cela afin de dégager le problème que Bergson, Schopenhauer et Nietzsche, par leur réélaboration des concepts de volonté et de réalité, se mettent en mesure de poser à la philosophie d'aujourd'hui.

Activité physique et exercices spirituels - Essais de philosophie du sport

Denis Moreau, Pascal Taranto



Paru le : 05/01/2009
Editeur : Vrin
Collection : pour demain
Prix : 18 €

Si la philosophie veut amener à la clarté du concept la complexité de l'expérience humaine, on peut s'étonner qu'elle se soit si peu, en France du moins, intéressée au sport, alors que la sociologie a depuis longtemps reconnu l'activité sportive, comme une " clé pour la connaissance de la société " (Elias).
Le philosophe succomberait-il au préjugé qui lie de manière inversement proportionnelle les capacités ou l'activité physiques d'une part, et d'autre part la puissance intellectuelle ou l'exercice spirituel, au point de mépriser le stade ou de ne le fréquenter que de manière honteuse, voire déguisé en supporter ? Ecartons cette hypothèse. Disons plutôt que le sport, dans les sociétés modernes, a pris une importance telle que son analyse semble vite cantonnée aux voies toutes tracées (assurément légitimes en leur ordre) de la critique anticapitaliste du sport " business ", " spectacle ", " opium du peuple ", etc.
Ces onze essais de " philosophie sportive " entendent quant à eux penser le sport non comme l'effet ou le symptôme d'une idéologie et d'un système, mais comme une pratique dont les retentissements proprement intellectuels sont loin d'être négligeables. Une pratique d'abord exercée, et ici pensée, par des auteurs à la fois philosophes et sportifs.

vendredi 9 janvier 2009

La philosophie individualiste et autres textes

Paul-Armand Challemel-Lacour



Paru le : 07/01/2009
Editeur : Coda
Collection : Idées républicaines
Prix : 29 €

Paul Challemel Lacour nait à Avranches le 19 mai 1827, place Saint Gervais.
Son père tient là une modeste épicerie. Agrégé de philosophie, il enseigne à Pau et à Limoges. En 1851 il est expulsé de France par Napoléon III pour ses idées républicaines. Il rentre en 1859 et devient journaliste. En 1871 il est nommé préfet du Rhône. Elu député, il devient l'ami de Gambetta. Sa carrière politique le conduit à être successivement ambassadeur à Londres, ministre des Affaires Etrangères du gouvernement Jules Ferry, puis président du Sénat.
C'est un excellent orateur. Il est élu à l'Académie Française (au fauteuil d'Ernest Renan) et traduit des œuvres allemandes (en particulier des opéras de Richard Wagner). Il meurt à Paris le 25 octobre 1896. Admirateur de Guillaume de Humbolt (La Philosophie individualiste lui est consacrée), il est le seul Français à aller à Francfort rendre visite à Arthur Schopenhauer. Il en ramène un document exceptionnel : le compte-rendu de son entrevue avec le vieux philosophe, sous le titre Un bouddhiste contemporain en Allemagne, Arthur Schopenhauer.
Ce volume regroupe les œuvres de Challemel-Lacour, pessimiste républicain (espèce rare), souvent sarcastique, pénétrant, au style limpide et acéré, ainsi que ses deux discours les plus brillants, extraits de ses Œuvres oratoires. Sa vision de la République, de la laïcité et de la liberté d'opinion, du droit à la critique mais aussi du devoir citoyen, peut aujourd'hui être admise comme incarnant l'un des modèles possibles de la pensée politique contemporaine.

mardi 6 janvier 2009

Critique n° 739

Fidèles et infidèles : Sartre, Benny Lévy, Michel Contat



Parution : janvier 2009
Editeur : Minuit

Le plagiat par anticipation

On ne cesse d'évoquer l'influence des écrivains et des artistes sur leurs successeurs, sans jamais envisager que l'inverse soit possible et que Sophocle ait plagié Freud, Voltaire Conan Doyle, ou Fra Angelico Jackson Pollock.

S'il est imaginable de s'inspirer de créateurs qui ne sont pas encore nés, il convient alors de réécrire l'histoire de la littérature et de l'art, afin de mettre en évidence les véritables filiations et de rendre à chacun son dû.

lundi 5 janvier 2009

La logique et les normes : Hommage à Jean-Louis Gardies

dirigé par Jean-Marie Lardic



Paru le : 18 décembre 2008
Editeur : Vrin
Collection : Recherches sur la philosophie et le langage, n° 25
Prix : 24 €

Jean-Louis Gardies a marqué la philosophie contemporaine par ses importants travaux dans le domaine de la logique et dans celui des normes. Alliant à un respect rigoureux des impératifs du formalisme le souci de faire droit à l'intuition, Jean-Louis Gardies a poursuivi l'analyse des exigences de la pensée juridique aussi bien que celle des modalités ou de la logique du temps. Proposant des solutions éclairantes et souples à la fois à des problèmes qu'il est souvent l'un des premiers à aborder dans toute leur ampleur, il a mis au service d'une entreprise originale une vaste connaissance de l'histoire de la philosophie et des mathématiques à laquelle il a aussi consacré maint ouvrage. Ce volume d'hommage au philosophe nantais disparu en 2004 montre la fécondité de sa pensée dans la plupart des champs d'investigation qu'il a défrichés. De l'héritage de Frege à l'a priori juridique, en passant par le problème du raisonnement par l'absurde, la grammaire ou la pensée mathématique, c'est la même exigence de clarification qui se révèle, au service d'une rationalité souple.

Ce que philosopher veut dire... : contribution au débat sur l'origine et sur l'identité de la pensée africaine

Jean-Pierre Kaya
préface de Jean Philippe Omotunde



Paru le : 17 décembre 2008
Editeur : Menaibuc, Paris
Collection : Théorie politique
Prix : 12 €

Qu'est ce que la philosophie et que vaut-elle comme savoir ? Telle est la question qui mérite d'être posée, contre ceux qui accusent la pensée africaine d'être anti-philosophique et anti-scientifique.

Les Africains doivent-ils revendiquer aujourd'hui la paternité de la philosophie au motif que ce genre culturel est né en Egypte ancienne et que les philosophes grecs de l'Antiquité qui pour les Occidentaux contemporains seraient les seuls inventeurs de la philosophie, ne sont pour nous que de vulgaires copistes ?

La philosophie telle qu'elle se pratique de nos jours, n'a plus rien à voir avec son étymologie bien connue : Amour de la sagesse ; ni avec la philosophie originelle : la MAAT, qui est une véritable science du perfectionnement de l'être.

Mais les idées fausses ayant tendance à avoir une durée de vie inquiétante, Jean-Pierre Kaya s'est autorisé à revenir sur ce que philosopher veut dire... et la question de savoir si oui ou non la culture africaine est capable d'engendrer l'esprit philosophique et l'esprit scientifique, pour y apporter une réponse décisive.

Philosophie et médecine : en hommage à Georges Canguilhem

dirigé par Anne Fagot-Largeault, Claude Debru et Michel Morange
édition de Hee-Jin Han




Paru le : 16 décembre 2008
Editeur : Vrin
Collection : L'Histoire des sciences
Prix : 20 €

Une philosophie du vivant est affaire indécise, coincée entre chose et pensée, entre ceux qui optent pour le matérialisme et ceux qui perçoivent dans le vivant une âme ou un esprit, une réalité spirituelle. Conscient des enjeux, Canguilhem le résistant, le libertaire, trace son chemin en signifiant, au besoin avec une pointe d'agressivité, qu'il ne glissera pas plus sur une pente que sur l'autre. Il refonde la réflexion sur le vivant, d'une manière profondément originale, marquée par l'exigence de rigueur conceptuelle, par l'alliance de la philosophie et de l'histoire des sciences, et par une intelligence aiguë de l'acte médical. Canguilhem, penseur aux intuitions abruptes, qu'il présentait avec une prudente modestie, avait à l'intérieur de la profession une présence forte, mais il n'était à aucun degré un philosophe médiatique ou mondain. Que reste-t-il de sa réflexion ? Comment sa pensée est-elle reçue par une nouvelle génération de philosophes qui ne l'ont pas connu personnellement, ni professionnellement ? C'est ce que ce recueil, fruit d'un travail collectif, tente de préciser.

dimanche 4 janvier 2009

Multitudes 34

Automne 2008



MAJEURE : L’EFFET GUATTARI

Les dix textes présentés ici offrent de multiples regards sur les contributions spécifiques et toujours actuelles de Félix Guattari à des champs aussi divers que la linguistique, la pragmatique, l’esthétique, l’écologie, l’anthropologie ou la théorie des médias. Ils parcourent le spectre de ses travaux, de ses premiers engagements politiques dans le champ de la psychiatrie à sa proposition d’un « nouveau paradigme éthique-esthétique ».

MINEURE : PHILOSOPHIE DES NORMES

Le pouvoir ne se pense plus seulement au moyen de concepts universels comme le peuple ou la souveraineté. Il devient inséparable, tant de notions comme la gestion et l’efficacité, que de techniques dominantes de la communication publique. Les cinq articles de cette mineure posent la question de la norme, de sa généalogie, de sa constitution et de son exercice dans les formes biopolitiques contemporaines.

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