lundi 29 juin 2015

Etienne Balibar, André Tosel, Marie-Claire Caloz-Tschopp, Ahmet Insel : Violence, civilité, révolution. Autour d'Etienne Balibar

La Dispute - Juin 2015


Suite de la réflexion sur les rapports entre violence, civilité et révolution dans les sociétés contemporaines, initiée par le philosophe Etienne Balibar dans son ouvrage «Violence et civilité» et prolongée par un colloque international en 2014. ©Electre 2015

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dimanche 28 juin 2015

Catherine Rémy et Laurent Denizeau (dirs) : La Vie, mode mineur

Presses de l'Ecole des mines - Juin 2015


Si la vie était telle que la décrivent le plus souvent les sciences sociales, elle serait sans nul doute invivable. Entièrement tournées vers les enjeux de sens de l’existence, les sciences humaines et sociales tendent à délaisser ce que Bergson appelait la souplesse intérieure de la vie. Pourtant, sans cette souplesse, le monde ne serait qu’un lieu de stratégies sociales, d’échanges contrôlés de messages toujours pertinents en regard d’un système de représentations ; le monde serait enfermé dans des règles rigides dictant à chacun sa façon de jouer son rôle dans l’espace collectif, dans un monde fermé aux paradoxes, aux décalages, à l’ironie.
Pourtant, un observateur attentif remarque que l’accomplissement des activités sociales s’accompagne d’une multitude de détails non-pertinents ou latéraux, ce qu’Albert Piette a nommé le « mode mineur de la réalité ». Des détails qui donnent à penser que l’homme n’est jamais pleinement absorbé dans une activité : il participe certes, mais de façon toujours un peu décalée, injectant à l’occasion d’autres mondes dans la situation présente ou bien tout simplement s’abandonnant à la rêverie ou au pas de côté.
Ce livre réunit les contributions de plusieurs auteurs, sociologues, philosophes, anthropologues, qui ont cherché à mettre au jour cette strate de l’expérience qui fait de l’humain un être à la fois présent et absent, croyant et sceptique, engagé et distant.

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jeudi 25 juin 2015

C. Berner et D. Thouard (dir.) : L’interprétation. Un dictionnaire philosophique

Vrin - Mai 2015


L’interprétation est au cœur de notre intelligence de nous-mêmes, des autres et du monde. C’est pourquoi ses méthodes jouent un rôle essentiel dans les différents champs des sciences humaines (philosophie, critique littéraire, sciences sociales, psychanalyse, anthropologie, droit, histoire, science politique, théologie …). Il est donc indispensable d’en clarifier les opérations. Tel est le propos de ce dictionnaire philosophique qui a mobilisé quelques 50 auteurs français et étrangers, invités à rédiger plus de 70 articles consacrés aux concepts fondamentaux de l’interprétation et dégageant ainsi ses principaux problèmes et enjeux pour la pensée contemporaine.

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mercredi 24 juin 2015

Revue de Métaphysique et de Morale N° 2, Avril-juin 2015 : Blanchot. Ecriture et philosophie

PUF - Juin 2015


Éric HOPPENOT, Avant-propos
Françoise COLLIN, La pensée de l’écriture : différance et/ou événement. Maurice Blanchot entre Derrida et Foucault
Alain MILON, Blanchot et Merleau-Ponty : autour de l’(im)possible nomination
Hugues CHOPLIN, L’enfance de la philosophie – à partir des déconstructions
Michel LISSE, Le paradoxe du fragment
Éric HOPPENOT, Exode et exil dans la pensée de Maurice Blanchot
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lundi 22 juin 2015

Slavoj Zizek : Moins que rien. Hegel et l'ombre du matérialisme dialectique

Fayard - Juin 2015


La modernité a commencé et se terminera avec Hegel. Au cours des deux derniers siècles, la philosophie occidentale s’est développée dans l’ombre du philosophe de la transition historique vers la modernité et chaque nouveau penseur a essayé en vain de se soustraire à son influence. Aujourd’hui, alors que le capitalisme mondial menace de sombrer dans le chaos, nous entrons dans une nouvelle période de transition. C’est pourquoi il est impératif non pas seulement de revenir à Hegel, mais de répéter ses exploits et de surmonter ses limites. Grand œuvre de Slavoj i ek, Moins que rien propose de relire Hegel à travers Lacan et vice versa. La psychanalyse et la dialectique hégélienne réapparaissent ainsi sous une forme nouvelle et inattendue qui permet de saisir les grands événements contemporains, du capitalisme global à la physique quantique.

Préface d’Alain Badiou
Traduit de l’anglais par Christine Vivier

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Philosophia Scientiae T19/2 2015 : Circulations et échanges mathématiques. Etudes de cas (18è - 20è)

Editions Kimé - Juin 2015


Sous la direction de Philippe Nabonnand, Jeanne Peiffer et Hélène Gispert

Philippe Nabonnand, Jeanne Peiffer et Hélène Gispert
Circulations et échanges mathématiques (18e–20e siècles)
Thomas Morel
Le microcosme de la géométrie souterraine : échanges et transmissions en mathématiques pratiques
Konstantinos Chatzis
Le « monde social » polytechnicien de la première moitié duxixe siècle et la question de la circulation des savoirs en son sein
Jenny Boucard et Norbert Verdier
Circulations mathématiques et congruences dans les périodiques de la première moitié du XIXe siècle
Renaud d’Enfert
Circulations mathématiques et offre locale d’enseignement : le cas de Troyes sous la Restauration et la monarchie de Juillet
Thomas Preveraud
De Boston à Paris. Le retour de la Mécanique céleste de Laplace (1829-1839)
Adrian Rice
Partnership and Partition: A Case Study of Mathematical Exchange
Jérôme Auvinet
Empreintes d’échanges au sein de la Société mathématique de France dans les pages de son Bulletin : le cas de Charles-Ange Laisant [Résumé | Accès restreint]
Karen Hunger Parshall
“Increasing the Utility of the Society”: The Colloquium Lectures of the American Mathematical Society
Anne-Sandrine Paumier
Le séminaire de mathématiques : un lieu d’échanges défini par ses acteurs. Incursion dans la vie collective des mathématiques autour de Laurent Schwartz (1915-2002)

Varia
Régis Catinaud
Sur la distinction entre les connaissances explicites et les connaissances tacites
Francesca Poggiolesi
Are the Validities of Modal Logic Analytic? Or Analyticity Again, through Information, Proof, Modal Logic and Hintikka 
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samedi 20 juin 2015

Jean-Clet Martin : Derrida, Deconstruire la Finitude

Ellipses Marketing - 23 juin 2015 - Collection : Cours de philosophie


Derrida est un philosophe exemplaire du xxe siècle. Il connaît remarquablement tout ce qui s’est écrit en philosophie depuis Platon. Il partage avec Descartes le geste de rompre, de déconstruire, de déterminer de nouvelles références pour s’orienter, aujourd’hui, après le siècle des Grandes Guerres, des grandes crises, siècle en lequel l’homme se voit capable de tout détruire, de porter l’évolution vers sa propre fin. L’idée de finitude veut dire non seulement la limite de notre pouvoir de connaître mais encore celle des illusions de la modernité. Pour la première fois sans doute, au nom de la grandeur de l’humanité, de sa puissance, de sa morale et des progrès dont l’homme s’est voulu le maître, un monde est menacé de finir. Mais Derrida n’en reste pas à un constat de fin des temps. Sa déconstruction de la tradition se fixe pour but de délivrer un autre sens que celui de la raison si autoritaire et autocratique. Un sens qui ouvre des perspectives du côté de l’art, de la technique, des folies littéraires autant que de la vie animale dont le regard touche un réel très différent. L’univers des signes n’est pas le propre de l’homme et se trouve tracé déjà par des choses qui ne dépendent pas de nous, de notre interprétation, des ressources de notre domination intellectuelle. C’est cette approche des signes libérés de l’autorité de la conscience que ce livre veut reprendre avec Derrida pour reconduire à un réel autrement sensible. Réalité qui ne se laissera plus absorber par la finitude, par les fins de l’homme qui avaient bouché l’horizon en enfermant toute vie dans les ressources du “ moi ” le plus haïssable.

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jeudi 18 juin 2015

Clotilde Leguil et Fabian Fajnwaks (dirs) : Subversion lacanienne des théories du genre

Editeur : Editions Michèle - Juin 2015 - Collection : Je est un autre


Comment la psychanalyse lacanienne aborde-t-elle la question du genre?La psychanalyse est-elle hétéronormative? Quel statut le signifiant « femme » a-t-il en psychanalyse? Comment peut-on à partir de la clinique analytique rendre compte du genre « neutre » comme nouvelle revendication et nouveau droit des sujets du XXIe siècle? La psychanalyse partage avec les genderstudies la dénaturalisation de la sexualité, mais ne se ramène pas pour autant à une simple déconstruction du genre en tant que norme sociale. En revenant sur les thèses des principaux auteurs des genderstudies (J. Butler, Monique Wittig, Gayle Rubin, Eve KosofskiSedgwick, Didier Eribon, Eric Fassin, Marie-Hélène Bourcier), cet ouvrage s'attache à restituer le sens de l'orientation lacanienne en matière de genre, par-delà le malentendu qu'engendre la lecture de Lacan proposée par ces auteurs. Car si la cure analytique tourne tout entière autour de questions comme « qu'est-ce qu'être une femme? », ou « comment être un homme? », elle n'invite pas pour autant le sujet en analyse à se conformer à des normes de genre. Par-delà toute identification à un mode de jouissance qui peut être partagé par d'autres, par-delà toute appartenance à une communauté permettant au sujet de s'identifier à d'autres, la psychanalyse conduit chacun, dans sa solitude, à se confronter à un noyau de jouissance qui est aussi ce que Lacan a appelé « un réel ».

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Pascal Michon : Rythmologie baroque. Spinoza, Leibniz, Diderot

Rhuthmos Édition - Juin 2015


Depuis la deuxième moitié du XVIIe siècle, toute une série de penseurs s’est heurtée au problème du rythme. Leurs contributions ne sont pas sans discontinuités ni divisions internes, mais elles dessinent globalement les contours d’une rythmologie baroque dont nombre d’enseignements restent valables aujourd’hui. 

Pascal Michon est agrégé et docteur en histoire, habilité à diriger des recherches en philosophie, ancien élève de l’École normale supérieure de Saint-Cloud. Il a été Directeur de programme au Collège international de philosophie. Il est notamment l’auteur de Rythmes, pouvoir, mondialisation (PUF, 2005) et de Les Rythmes du politique. Démocratie et capitalisme mondialisé (Les Prairies ordinaires, 2007).

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Giordano Bruno : L'infini, l'univers et les mondes

Berg International - Juin 2015


Publié pour la première fois en 1584, L'Infini, l'univers et les mondes est l'oeuvre maîtresse de Giordano Bruno (1548-1600), celle dans laquelle il inaugure véritablement le débat sur l'infinité des mondes, ouvrant ainsi la voie à Kepler, Newton, voire à toute la science moderne. Défenseur acharné du divin, il se devait d'aller plus loin que Copernic dont il est un fervent lecteur mais qui se limitait à des considérations astronomiques. Posant l'un et le multiple, Dieu et la matière, sa création, comme indissociablement liés, éternels et sans limites, unis par le même désir de susciter la vie, il conçoit un univers sans bornes, peuplé d'innombrables mondes. Il fait ainsi voler en éclats le géocentrisme ptoléméen et la cosmogonie d'Aristote que l'Église avait faite sienne. Cela ne lui fut pas pardonné. Livré à l'Inquisition il est condamné à être brûlé vif au terme de huit années de procès ponctuées de nombreuses propositions de rétractation qu'il rejetait. Écrit sous la forme d'un monologue et de dialogues truculents avec ses élèves et ses détracteurs, ce livre témoigne de toute la fraîcheur d'esprit et de toute la fougue d'un grand penseur qui pourrait être défini comme un « hérétique de la raison » et qui fut excommunié par les catholiques, les calvinistes et les luthériens.

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mardi 16 juin 2015

Gabriel Mahéo et Emmanuel Housset (dirs) : Max Scheler. Ethique et phénoménologie

PU Rennes - Juin 2015 - Collection : Philosophica


La force et l’originalité de la pensée de Max Scheler (1874-1928) résident d’abord dans son entreprise de fondation d’une éthique philosophique rigoureuse qui s’articule autour du problème des valeurs. Ce volume souhaite contribuer à redonner une actualité à cette pensée féconde et originale et s’ordonne autour de deux axes : d’une part le problème de l’éthique des valeurs et de la personne, et d’autre part l’apport de Scheler à la phénoménologie de l’affectivité et de l’intersubjectivité.


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lundi 15 juin 2015

Les études philosophiques N° 2, Avril 2015 : Wilhelm von Humboldt et la liberté des langues

PUF - Mai 2015


Denis THOUARD – Présentation
Tilman BORSCHE – La thèse humboldtienne de l’individualité des langues
Denis THOUARD – Penser et parler. La transformation de la grammaire philosophique de Fichte à Humboldt
Camille ANDRÉ – Au commencement était le duel. Une méthode humboldtienne
Jürgen TRABANT – De l’anthropologie parisienne aux langues du nouveau continent
Jean QUILLIEN – Humboldt et l’Orient
Ernst CASSIRER – Les Éléments kantiens dans la philosophie du langage de Wilhelm von Humboldt

Marc MAESSCHALCK – L’imaginaire théologico-politique. Ou de l’obéissance comme source de puissance
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Le Télémaque N° 47, Mai 2015 : Michel Foucault. Héritages et perspectives en éducation et formation

Presses universitaires de Caen - Mai 2015


Si Michel Foucault n'a pas directement écrit sur l'éducation, certains de ses ouvrages ont profondément influencé et accompagné la réflexion, que ce soit Surveiller et punir (1975) ou Le courage de la vérité(2009), pour fournir aujourd’hui aux chercheurs de très puissants instruments critiques. Le dossier se propose de faire un bilan de ces différents héritages et de voir comment ils fécondent aujourd’hui les recherches en éducation, dans la compréhension de ce qui se joue dans les pratiques scolaires, les relations de pouvoir et les techniques de persuasion, la construction du sujet et la formation morale: est-il possible, à partir de Foucault, de penser une autre école? Telle est aussi la question posée.

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Philippe Fleury : Hegel et l'École de Francfort

Editions L'Harmattan - Mai 2015 - Collection : Ouverture philosophique



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dimanche 14 juin 2015

Noam Chomsky : Les cahiers de l'Herne n°88

Flammarion - Juin 2015 - Collection : Champs Classiques


Direction d'ouvrage du Cahier de L'Herne n°88 par Jean Bricmont et Julie Franck. Préface et choix des textes de la présente édition par Yves-Jean Harder.

Cet ouvrage, qui reprend le meilleur du Cahier de L'Herne paru en 2007 sous a direction de Jean Bricmont et Julie Franck, présente une vision d'ensemble de la pensée de Noam Chomsky et rend hommage à l'importance de son œuvre dans des domaines variés: linguistique théorique, philosophie de l'esprit, neurosciences cognitives, analyse de l'idéologie et du pouvoir, liberté d'expression, éthique, action politique…

Avec des textes de Cedric Boeckx, Jean Bricmont, Gennzro Chierchia, Michel Foucault (1926-1984), Norbert Hornstein, Pierre Jacob, Tanaya Reinhart.

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vendredi 12 juin 2015

Houchang Guilyardi (dir.) : Folies à la Salpêtrière. Charcot, Freud, Lacan

EDP Sciences - Juin 2015


Possédées du malin au Moyen Age, les sorcières hystériques sont vouées au bûcher. Enfermées au XVIIe siècle, maltraitées, elles rejoignent la Cour des Miracles de l'Hospice de la Vieillesse-Femmes à la Salpêtrière, lieu de réclusion des femmes dérangeantes, indigentes, folles incurables, âgées ou gâteuses .... Jusqu'à ce que le Dr Jean-Martin Charcot (1825-1893) mène le combat qui transforme l'ancien hospice en hôpital : l'Ecole de la Salpêtrière de Paris est née, qui devient lieu de recherche, d'enseignement et de soins, de renommée internationale. Tels des prestidigitateurs, les médecins hypnotiseurs de la Salpêtrière, font surgir et disparaître contractures, paralysies, spasmes, convulsions, cécité... Attiré par la notoriété de Charcot, le jeune Freud, arrive à Paris fin 1885 comme neuro-pathologiste. Il en repart quelques mois plus tard pour fonder la Psychanalyse. Au travers du corps de l'hystérique en convulsions, incarné par Blanche, Augustine ou Geneviève, vedettes des Leçons du Mardi, Freud découvre une mise en scène de fantasmes et de désirs inconscients. C'est à cette traversée historique et conceptuelle que nous vous convions dans l'amphithéâtre qui porte aujourd'hui le nom de Charcot.

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Dany-Robert Dufour : Pléonexie [Dict : vouloir posséder toujours plus"]

Editions Le Bord de l'eau - Juin 2015 - Collection : La bibliothèque du MAUSS


On connaît la grande prohibition fondatrice du lien social, celle de l'inceste. On connaît moins la seconde prohibition, nécessaire à la vie en société : celle de la pléonexie. Comment limiter le désir de posséder toujours plus ? Dans notre monde, caractérisé par l'hyperconcentration de la richesse, cette question est devenue cruciale. Dany-Robert Dufour, après une présentation de la question, a choisi quatre textes permettant d'y réfléchir à nouveaux frais. Deux textes de Platon (l'un tiré de La République, l'autre du Gorgias) et un texte de Bernard de Mandeville (La fable des Abeilles, 1705), adaptés et réécrits pour les rendre aussi audibles, c'est-à-dire actuels, que possible. Dans le quatrième texte, Socrate et son contradicteur se retrouvent aujourd'hui pour faire le point. Le lecteur trouvera également en annexe un étonnant texte sur la pléonexie, traduit pour la première fois en français, écrit en 1705 par le grand philosophe roumain, Dimitri Cantemir. Les quatre premiers textes ont été lus par de grands comédiens dans le cadre de la première édition de "Philosophie à vif" qui s'est tenue en juin 2014 au Théâtre de la Tempête, en présence d'un public nombreux.

Dany-Robert DUFOUR, philosophe, professeur à l'Université Paris VIII, a publié plusieurs ouvrages sur les formes de subjectivation et de socialisation. Il est engagé depuis quinze ans dans une anthropologie critique du libéralisme. Derniers livres parus : Le divin Marché (Folio essai Gallimard), La Cité perverse (Folio essai Gallimard), Le délire occidental (LLL).

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Xénophon : Mémorables

Les Belles Lettres - Juin 2015 - Collection : Le goût des idées


Les « Mémorables » de Xénophon sont une collection d'entretiens entre Socrate et différents interlocuteurs sur des sujets très variés (politique, art du commandement, économie domestique, finances publiques, famille, amitié, esthétique, théologie, ascèse, etc.). Le principal intérêt des Mémorables est que Xénophon y brosse le portrait d’un Socrate « alternatif », c’est-à-dire d’un Socrate qui diffère considérablement, sur le plan philosophique, du Socrate auquel les dialogues de Platon nous ont habitué.

Philosophe, historien et chef militaire de la Grèce antique, Xénophon (430-354 avant J.-C.) est né près d’Athènes. Personnage éclectique, haut en couleurs, il a beaucoup guerroyé et beaucoup écrit (on le surnommait « l’abeille attique »). Outre l’Anabase, on lui doit une suite à l’Histoire de la guerre du Péloponnèse de Thucydide, intitulée Les Helléniques. Comme disciple de Socrate, il s’est appliqué à brosser de son maître le portrait d’un homme plus attiré par la politique et l’éthique que par la métaphysique, et qui fut profondément utile à son entourage et à ses concitoyens.

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mercredi 10 juin 2015

Quentin Landenne : Karl-Otto Apel. Du point de vue moral

Michalon - Juin 2015 - Collection : Le bien commun


Karl-Otto Apel est sans doute l'un des auteurs les plus importants dans le domaine de la pensée morale et de la philosophie pratique au vingtième siècle. Marqué dans sa jeunesse par la montée du nazisme, mais surtout par le devoir de rendre impossible sa résurgence, Apel va se mettre en quête d'une réponse philosophique à cette crise morale inouïe, en quête d'un principe fondamental qui puisse servir de point d'Archimède incontestable dans le domaine pratique. Ce principe, il le développera dans une théorie de l'éthique qui s'inscrit pleinement dans la tradition idéaliste de la morale de Kant, tout en transformant cette tradition par la prise en compte de la dimension intersubjective du langage, devenue centrale pour la philosophie contemporaine. Le projet de sa "pragmatique transcendantale" est de fonder les normes d'une morale universelle à partir d'une analyse réflexive des présupposés nécessaires de toute activité de communication, de toute discussion sérieusement engagée. L'objectif de cette étude sur Karl-Otto Apel est double: premièrement, interroger les fondements transcendantaux de son concept de "point de vue moral"; deuxièmement, mettre au jour les prémisses de son éthique politique en examinant les conditions de possibilité et les limites de l'application du point de vue moral dans les sphères de normativité du droit et de la politique.

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Marc Richir : L'écart et le rien. Conversations avec Sacha Carlson

Editions Jérôme Millon - Juin 2015 - Collection : Krisis


Marc Richir est l’un des phénoménologues les plus importants de sa génération. Ces conversations avec Sacha Carlson sont d’abord l’occasion de revenir sur son itinéraire philosophique et intellectuel. Il s’y explique pour la première fois sur sa formation et sur les sources initiales de sa pensée, de celles qui ont éveillé son mouvement. Au fil de la discussion, il reprend en outre les thèmes principaux de son œuvre, à savoir le phénomène comme rien que phénomène, le simulacre, l’épochè phénoménologique hyperbolique, le sublime, l’affectivité, l’architectonique, l’institution symbolique, etc. Sans sacrifier à la vulgarisation, mais en restant fidèle à l’exigence du dialogue philosophique qui invite à étayer le propos sur des exemples concrets, ces conversations ouvrent non seulement sur une retraversée de l’œuvre et de ses moments fondamentaux, mais aussi sur une méditation, dans le présent de la parole échangée, où le phénoménologue s’explique sur son rapport avec d’autres champs de recherche, comme l’anthropologie, la psychanalyse, les mathématiques, la physique, l’art, le politique et l’histoire.

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Gérard Bensussan : Les Ages du monde de Schelling. Une traduction de l'absolu

Vrin - Juin 2015 - Collection : Bibliothèque d'histoire de la philosophie



Les Âges du monde, texte éclaté, peu lu, prestigieux aux yeux de certains, sulfureux pour d’autres en raison de ses présumées accointances théologiques, n’ont cessé d’exercer une secrète influence, dont la trace continue dans la philosophie contemporaine ne se dément pas.
Que disent les Âges? Que l’absolu est liberté originaire – et que l’homme est liberté créée, finie. Entre les deux, une différence de régime, le divin et l’humain, tout à la fois abyssale et inessentielle. Le paradoxe se lève dès lors que l’on regarde aux modes d’existence où leur différence se donne. La différence existentielle ne relève plus d’une essence ou d’un déplacement substantiel des catégories, mais sépare des codages langagiers hétérogènes et met en question la traductibilité du divin dans l’humain. Les Âges et leur méthode chercheront, au fil conducteur de l’homme, à comprendre celui-ci comme un microchrone qui se tient en un lien énigmatique mais simple avec un macrochrone qu’il contient à l’état d’enveloppement.
Cet ouvrage montre comment Schelling se porte jusqu’à l’archi-origine sauvage de la pensée en entrelaçant une théorie du savoir et une herméneutique de la temporalité. Les modes d’accès au temps qu’il propose vont commander leurs propres formes épistémiques d’exposition – grandiose entreprise qui se démarque de l’idéalisme spéculatif et de ses constructions, car la connaissance ne s’y réduit jamais à un savoir articulé en simples concepts.

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lundi 8 juin 2015

Cesare Beccaria : Des délits et des peines (nouvelle traduction)

Gallimard - Juin 2015 - Collection : Bibliothèque de Philosophie


A une époque de transition entre l'ancien régime et la modernité du droit pénal, Cesare Beccaria opère une rupture dans le domaine juridique et politique, en direction d'une laïcisation de la justice criminelle. Dans le droit de punir moderne, dont le philosophe et juriste milanais dessine les contours, la peine devient une nécessité sociale, née d'une concession minimale de la liberté des citoyens. Clarté et utilité des lois pénales, proportion entre peines et délits, promptitude et modération des peines, dépénalisation et prévention plutôt que répression, telles sont les exigences énoncées avec éclat dans Des délits et des peines en 1764. Salué par Voltaire et les Encyclopédistes, l'ouvrage a été au centre des débats sur la réforme criminelle au cours des dernières décennies du XVIIIe siècle. La Révolution française a consacré ses principes. Une bonne partie du droit pénal européen est issue de ce petit livre italien. Ses combats restent néanmoins toujours d'actualité dans le monde, qu'il s'agisse de celui contre la peine de mort ou de celui contre la torture. Sa vigueur de pensée en fait une référence toutes les fois où les systèmes juridiques sont mis à l'épreuve de l'inhumanité, lorsque «les lois permettent qu'en certaines circonstances l'homme cesse d'être personne et devienne chose». Des délits et des peines sont présentés ici dans une nouvelle traduction, le plus littérale possible, accompagnée d'un apparat critique veillant à éclaircir les passages les plus complexes et à indiquer au lecteur les principales articulations de la pensée de l'auteur.

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ALLIAGE n°75 - Culture - Science - Technique / Printemps 2015

Université Nice Sophia Antipolis - Juin 2015




QU'EST-CE QUE LA SCIENCE ? par George ORWELL (extrait d'un article paru dans Tribune en Octobre 1945)


Tribune a publié la semaine dernière une lettre intéressante de M. J. Stewart Cook, où celui-ci soutenait l'idée que la meilleure façon de se prémunir contre le danger d'une «hiérarchie scientifique» serait de veiller à ce que la grande masse des gens ordinaires reçoive, dans la mesure du possible, une éducation scientifique. Les scientifiques seraient du même coup tirés de leur isolement et encouragés à participer davantage à la politique et à l'administration.

Sur le plan des généralités, je pense que la plupart d'entre nous tomberaient d'accord avec Cook, mais j'observe que, comme c'est souvent le cas, il ne définit pas ce qu'il appelle la science et laisse George Orwell (1903-1950) simplement entendre, au passage, qu'il s'agirait de certaines sciences exactes dont les expériences sont menées en laboratoire. Ainsi, l'éducation des adultes tend à «négliger les études scientifiques en faveur des matières littéraires, économiques et sociales», l'économie et la sociologie n'étant apparemment pas tenues pour des branches de la science. C'est là un point très important, car aujourd'hui, le terme de «science» est utilisé dans deux acceptions différentes au moins, et toute la question de l'éducation scientifique est obscurcie par la tendance actuelle à louvoyer de l'une à l'autre.

On considère généralement que le terme de «science» renvoie soit (a) aux sciences exactes, telles que la chimie, la physique, etc., soit (b) à une méthode de pensée qui permet d'obtenir des résultats vérifiables en raisonnant logiquement à partir de l'observation des faits.

Si vous demandez à un scientifique, ou, plus généralement, à toute personne instruite : «Qu'est-ce que la science ?», vous obtiendrez probablement une réponse proche de (b). Néanmoins, dans la vie de tous les jours, que ce soit dans les conversations ou par écrit, les gens qui parlent de «science» se réfèrent à la première acception (a). La science est quelque chose ayant pour cadre le laboratoire : le terme même évoque l'image de graphiques, de tubes à essais, de balances, de becs Bunsen et de microscopes. Un biologiste, un astronome, voire un psychologue ou un mathématicien, est décrit comme un «homme de science»; nul ne songerait à appliquer ce terme à un homme d'État, un poète, un journaliste voire un philosophe. Et, presque invariablement, dans l'idée de ceux pour qui les jeunes devraient recevoir une éducation scientifique, cela revient à leur en apprendre davantage sur la radioactivité, ou les étoiles, ou la physiologie de leur propre corps, et non leur enseigner à penser avec plus de rigueur.

Cette ambiguïté, en partie délibérée, quant à la signification du mot science recèle un grand danger. La revendication d'une meilleure éducation scientifique repose sur l'idée qu'un individu bénéficiaire d'une formation scientifique abordera par là même tous les sujets avec plus d'intelligence. On suppose ainsi que les opinions politiques d'un scientifique, ses appréciations dans les domaines sociologique, moral ou philosophique, voire artistique, ont plus de valeur que celles d'un profane. En d'autres termes, le monde serait plus vivable si les scientifiques étaient aux commandes. Mais, nous l'avons vu, un «scientifique» est, dans la pratique, un spécialiste de telle ou telle science exacte. Il faudrait donc en conclure qu'un chimiste ou un physicien, par exemple, sont politiquement plus intelligents qu'un poète ou un avocat en tant que tels. Et, de fait, c'est bien ce que croient aujourd'hui des millions de gens. Cependant, est-il vraiment certain qu'un «scientifique», dans l'acception étroite du terme, soit mieux à même que toute autre personne d'aborder les questions non scientifiques de manière objective ? Il n'y a guère de raisons de le croire. Prenons un seul et simple critère : la capacité de résister au nationalisme. On affirme souvent de manière assez nébuleuse que «la science est internationale», mais, dans la pratique, les travailleurs scientifiques de tous les pays se rangent derrière leurs gouvernements respectifs avec moins de scrupules que n'en éprouvent les écrivains et les artistes. Dans son ensemble, la communauté scientifique allemande n'a opposé aucune résistance à Hitler. Ce dernier a peut-être ruiné les perspectives à long terme de la science ' allemande, mais il n'en reste pas moins qu'il y eut bon nombre d'hommes compétents pour accomplir les recherches nécessaires dans des domaines tels que ceux du pétrole synthétique, des avions à réaction, des projectiles propulsés par des fusées et de la bombe atomique. Sans eux, la machine de guerre allemande n'aurait jamais pu être édifiée.

(...)


SOMMAIRE


NUUK
Anaïs Tondeur

LOST IN FATHOMS - à la recherche de l'anthropocène
Anaïs Tondeur & Jean-Marc Chomaz

ORWELL, LA POLITIQUE ET LA SCIENCE
Michel André

LA NATURE DE LA SCIENCE
George Orwell

PENSER AUJOURD'HUI LA CULTURE SCIENTIFIQUE ET LA GOUVERNANCE
Bernard Schiele & Joëlle Le Marec

LA GESTION NÉOLIBÉRALE DE LA SCIENCE
Jean-Paul Malrieu

LES SHADOKS SONT-ILS DÉCERVELABLES ?
Gérard Berry

DU SINGE AQUATIQUE ET DES SCÉNARIOS D'HOMINISATION
Claudine Cohen

LE TRAVAIL DE CRÉATION SELON GROTHENDIECK
Anouck Linck

UNE RENCONTRE FORTUITE D'EINSTEIN ET DE WIENER
Michel Paty & Olival Freire

MACHINE ARRIÈRE
Samuel Butler : Darwin et les machines
Thierry Hoquet

DARWIN PARMI LES MACHINES
Samuel Butler

LE DRAME DE LA SOLUTION
David Morin-Ullmann

PROJECTEUR : essai d'histoire de la représentation du cône de lumière projetée
Christian Besson

ATTENTION, SABLE GLISSANT !
Les physiciens et les pyramides
Jean-Pierre Adam

BALADES MÉTAMATHIQUES
Tadashi Tokieda

LES DEVINETTES DU SAVANT FLOU
Zéphyrin Xirdal

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dimanche 7 juin 2015

Érika Wicky : Les paradoxes du détail. Voir, savoir, représenter à l'ère de la photographie

PU Rennes - Mai 2015 - Collection : AESTETICA


Au cours du XIXe siècle, la notion de détail s’est imposée comme un outil théorique majeur pour l’appréhension des images et comme un élément essentiel de la réflexion sur la représentation et ses techniques. Stimulée par l’apparition de l’image photographique dont le rendu exceptionnellement détaillé a joué un rôle de catalyseur, la réflexion sur le détail a gagné différentes sphères culturelles.

Le détail
Le détail fidèle, du tableau à la photographie
Le détail comme indice
Le détail distinctif
Témoignage et vérité historique
Le détail dans le grand « bazar » de l’Histoire
Le détail au plus près ou la fin du détail

Érika Wicky est docteure en histoire de l’art (université de Montréal). Elle a codirigé le numéro de la revue québécoise Études françaises, « La physiognomonie au XIXe siècle : transpositions esthétiques et médiatiques », Presses de l’université de Montréal (vol. 49, no 3, 2013), ainsi que l’ouvrage collectif Le Corps dans l’histoire et les histoires du corps, précédé d’entretiens avec Georges Vigarello, Paris, Hermann, 2013. Ses recherches sont consacrées aux écrits du XIXe siècle sur l’art et sur la photographie.

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Céline Spector : Rousseau. Les paradoxes de l'autonomie démocratique

Michalon - Mai 2015 - Collection : Le bien commun


L'oeuvre de Rousseau a suscité de très nombreuses exégèses. Pourtant, peu d'ouvrages de synthèse ont jusqu'ici fait droit aux paradoxes les plus saillants de sa pensée. En articulant la théorie de l'histoire de l'humanité présente dans le second Discours et la vision de la société légitime dans le Contrat social, Céline Spector se propose de renouveler la vision classique de l'auteur investi dans la Révolution française comme dans les grandes secousses post-totalitaires du XXe siècle. Rousseau propose-t-il une conception unifiée de la causalité historique? Comment conçoit-il l'avènement d'un Etat légitime régi par la volonté générale? La société bien ordonnée, visant la liberté et l'égalité, est-elle une forme d'utopie? Le peuple ne risque-t-il pas d'être dépossédé de sa souveraineté par le Législateur?

Céline Spector est Professeur des Universités au Département de philosophie de l’Université Bordeaux Montaigne. Ses travaux portent sur la philosophie française du XVIIIe siècle et sur la philosophie politique contemporaine. Derniers ouvrages parus : Montesquieu, Liberté, droit et histoire, Michalon, 2010 : Au prisme de Rousseau ; usages politiques contemporains. Oxford 2011. Elle a co-dirigé avec Antoine Lilti Penser l’Europe au XVIIIe siècle. Commerce, Civilisation, Empire, Oxford, 2014.

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Mariafranca Spallanzani : Descartes. La règle de la raison

Vrin - Mai 2015 - Bibliothèque des philosophies


Lire Descartes est un défi et une aventure. C’est accepter de partager les enjeux intellectuels d’un philosophe qui a fait de la philosophie la mission et la tâche d’une vie et qui a pensé en termes neufs l’ordre des savoirs et plus généralement les pratiques de l’intelligence. C’est suivre les mouvements d’une pensée qui se propose de tout reprendre à l’origine et de découvrir les vérités qui sont à la disposition de l’homme par le moyen de sa raison, laquelle, forte de ses règles, se découvre comme principe et s’interroge sur son origine pour légitimer ses actes. C’est suivre les itinéraires de recherche d’un sujet individuel se narrant comme un Moi; c’est suivre une réflexion théorique conduite par un sujet philosophique se découvrant comme un Ego. Une histoire personnelle et un chemin philosophique. Le présent ouvrage est écrit dans le respect de ce diptyque.

Mariafranca Spallanzani est professeur d’histoire de la philosophie dans le Département de Philosophie de l’Université de Bologne.

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