vendredi 29 décembre 2017

Marc Ozilou : La Monadologie bonaventurienne

Peeters - Décembre 2017 - Philosophes médiévaux


La pensée bonaventurienne est une monadologie. Son principe n’est pas l’unité indivisible de la monade, comme dans la monadologie leibnizienne, mais la ressemblance avec une tri-unité, la Trinité créatrice que tous les êtres expriment à leur manière. Le cadre de cette expression qui ne doit rien à une harmonie préétablie, relève d’une hiérarchie qui, ordonnée à la Trinité, comprise comme modèle exemplaire de toutes les créatures qui en sont les images, nécessite l’engagement d’un sujet libre qui peut s’y refuser. Cette étude use de l’archéologie foucaldienne et présente le discours monadologique qui articule le sujet et l’objet en tant que monades, comme solution à la problématique archéologique qui articule sujet, objet et discours. Enfin, dans la mesure où Bonaventure n’a pas écrit de traité monadologique et que sa monadologie est la résultante de sa pensée et de son exercice, ce livre doit être compris comme une réécriture de sa monadologie.

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François Morvan : Aux sources de l’esprit français : la liberté de traduire

Peter Lang - Décembre 2017


Peut-on aller jusqu'à faire de la traduction vers la langue française la clé de voûte de l'émergence politique et culturelle de la civilisation française ? C'est ce que tente de démontrer cet ouvrage, qui part de l'hypothèse que le traducteur est un créateur à part entière, construisant son époque en empruntant à l'œuvre-source, sans se placer sous son joug.

Partant de là, l'histoire se divise en quatre grandes périodes : la fondation latine et grecque ; la politique d'État de l'imperium français ; l'apogée de la littérature au XIXe siècle ; l'intégration dans une république mondiale des Lettres. La traduction sert tour à tour de ciment politique, d’outil de conquête et de terreau fertile d’un développement esthétique ou scientifique de la langue. Elle manifeste à chacune de ces époques l'essence même de « l'esprit français » : la quête d'universalisme.

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Pierre-André Huglo : Essais de réalisme minimal. Relations, formes, singuliers

L'Harmattan - Décembre 2017


Faire valoir un réalisme minimal c'est faire tenir ensemble deux exigences : celle d'un réalisme qui cherche à montrer que les relations exprimées par le langage n'existent pas seulement dans le langage, ni seulement dans l'esprit, mais qu'elles nous font connaître quelque chose du monde ; celle d'un nominalisme qui applique le rasoir d'Occam avec vigilance et refuse, non seulement de poser l'existence d'universels qui seraient des essences ou des propriétés, mais même de concevoir les relations elles-mêmes comme des réalités existant dans un autre monde que celui des individus liés par elles.

Pierre-André Huglo, né en 1958, agrégé et docteur en philosophie, est enseignant à Amiens en classes préparatoires.

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jeudi 28 décembre 2017

Cahiers philosophiques 2017/3 (N° 150) : C. S. Peirce

Vrin - Janvier 2018


Page 5 à 9 : Nathalie Chouchan - Éditorial | Page 11 à 34 : Claudine Tiercelin - Pourquoi le pragmatisme implique le réalisme | Page 35 à 44 : Mathias Girel - « Éclaircir les conceptions » : Peirce et Whewell, 1869 | Page 45 à 65 : Frédéric Roudaut - Comment on invente les hypothèses : Peirce et la théorie de l'abduction | Page 67 à 90 : Benoit Gaultier - Peirce et les deux paquets de cartes : les probabilités peuvent-elles être le guide de la vie ? | Page 91 à 110 : Francesco Bellucci - Peirce, philosophe du langage | Page 111 à 112 : Jean-Marie Chevalier - Le lent péristaltisme de l'esprit | Page 113 à 152 : - Lettres de C.S. Peirce à Paul Carus | Page 153 à 159 : Jean-Marie Chevalier - Design et sémiotique.

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vendredi 22 décembre 2017

Cités 2017/4 (N° 72) : Le postcolonialisme, une stratégie intellectuelle et politique

PUF - Décembre 2017


Page 3 à 8 : Yves Charles Zarka - Le postcolonialisme ou le crime inexpiable de l’Occident | Page 9 à 24 : Christian Godin - Présentation | Page 25 à 39 : Danilo Martuccelli - Pour et contre le postcolonialisme | Page 41 à 52 : Hélène L’Heuillet - Les études postcoloniales, une nouvelle théorie de la domination ? | Page 53 à 68 : Nicolas Bancel, Pascal Blanchard - Un postcolonialisme à la française ? | Page 69 à 80 : Azadeh Kian - Féminisme postcolonial : contributions théoriques et politiques | Page 81 à 93 : Souleymane Bachir Diagne - Pour une histoire postcoloniale de la philosophie | Page 95 à 116 : François Rastier - Sur l’interprétation postcoloniale du terrorisme islamiste | Page 117 à 126 : Véronique Taquin - Judith Butler, l’anthropologie postcoloniale et les dessins de Mahomet | Page 127 à 138 : Vincenzo Sorrentino - Foucault et la question coloniale | Page 139 à 157 : Samba Diop - Concept postcolonial et idée de nation en Afrique francophone | Page 159 à 162 : Serge Audier - Présentation | Page 163 à 173 : Pierre Birnbaum - Les « gens » contre « l’oligarchie » : le discours de La France insoumise | Page 175 à 185 : Fabien Escalona - Le « moment Macron » | Page 187 à 197 : Isabelle Barbéris - Merah à Avignon : la métamorphose théâtrale du meurtrier en victime | Page 199 à 212 : Isabelle Barbéris - Dérives « décoloniales » de la scène contemporaine.

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jeudi 21 décembre 2017

Marieke Blondet et Mickaële Lantin Mallet : Anthropologies réflexives. Modes de connaissance et formes d'expérience

Presses Universitaires de Lyon - Décembre 2017 - Collection : Nouvelles écritures de l'anthropologie


L'anthropologie proposée dans cet ouvrage met au centre de sa réflexion le terrain ethnographique comme induisant, de fait, la mise en place de relations intersubjectives complexes qui participent à et pèsent sur l'enquête ainsi que sur la production du savoir. Les régimes d'engagement de l'anthropologue avant, pendant et après son enquête constituent alors un questionnement nécessaire et fondamental pour l'exercice du métier et la compréhension des mondes sociaux. Les auteurs évoquent tour à tour comment ils se sont trouvés pris dans des interrelations qui les ont conduits à omettre certains aspects contradictoires, dérangeants ou compromettants des situations observées. Tous ont entrepris une démarche critique et réflexive sur leurs expériences de terrain et leurs rencontres et ont cherché à comprendre comment elles ont influencé à la fois leur raisonnement anthropologique et les modalités d'écriture au moment de la restitution de leur recherche. Cette étude des situations et des relations tissées sur le terrain permet alors de comprendre comment les humains donnent sens à leur monde et décident de leurs actes. Cet ouvrage interroge ainsi, entre empirie et théorie, les modes de connaissance et les formes d'expérience au fondement du savoir anthropologique.

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Françoise Bonardel : Jung et la gnose

Pierre-Guillaume de Roux - Novembre 2017


Médecin de l'âme et homme de culture, Carl Gustav Jung (1875-1961) s'est intéressé à la gnose dès les années 1910 alors qu'il effectuait des recherches sur les mythologies, mystères et croyances populaires. Son intuition lui disait que cette littérature étrange et difficile détenait un trésor d'images
symboliques dont il lui fallait comprendre la signification. Peu après confronté à une crise intérieure
(1913) dont il fit le récit dans Le Livre Rouge, Jung en vint à considérer les gnostiques comme les premiers explorateurs de l'inconscient, découvrant le monde des archétypes qui leur inspira leurs visions et leurs mythes. Comme les alchimistes plus tard, ces visionnaires l'ont souvent guidé dans l'élaboration de la psychologie analytique, « gnostique » en ce qu'elle restitue une plénitude de sens à la vie désorientée de l'homme contemporain. Jugées hérétiques par les premiers auteurs chrétiens, les gnoses dont l'origine est incertaine (Syrie, Iran, Judée ?) laissaient libre cours à l'imagination créatrice et avaient du salut une vision aussi proche des initiations antiques que du christianisme. Valorisant la découverte de soi à travers l'expérience personnelle du divin, leur enseignement ne pouvait laisser Jung indifférent. Fut-il lui-même « gnostique » comme l'en accusèrent Martin Buber et certains théologiens chrétiens ? S il le fut, c'est à sa manière : afin de répondre aux exigences spirituelles de son temps désireux de « savoir » plutôt que de croire.

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Mireille Cassin : Augustin est-il mystique ?

Cerf - Novembre 2017 - Collection : Cerf-Patrimoines


Ce travail s’attache à vérifier la pertinence de la question posée par A. Mandouze en 1954 et demeurée en suspens : Augustin at-il été lui-même un mystique ? Il ne s’agit donc pas de traiter de la mystique Augustinienne, mais d’Augustin mystique. Il est impossible alors de dissocier la vie d’Augustin et ses oeuvres qui offrent de multiples témoignages, explicites ou plus voilés, de l’expérience concrète d’une relation ontologique à son Dieu, entrée dans la vie trinitaire. Les Confessions et le De Trinitate sont naturellement de la première importance, mais l’Augustin mystique peut aussi se révéler au détour d’écrits aussi divers que ses commentaires scripturaires, ses lettres, ses sermons et autres oeuvres dites mineures, qui débordent tout corpus posé à priori.

Psychanalyste et docteur en théologie, Mireille Cassin est auteur d’un ouvrage sur la conversion mystique de Jacques Fesch : Mystique public n° 1, Jacques Fesch, Entre ombres et lumière, publié aux éditions du Cerf en octobre 2015. Elle a également contribué, entre autres, aux Mélanges carmélitains.

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Grégory Bligh : Les bases philosophiques du positivisme juridique de H.L.A. Hart

FONDATION VARENNE - Décembre 2017 - Collection : Collection des thèses


Ce travail cherche à reconstituer les bases philosophiques de la pensée juridique de H.L.A. Hart (1907-1992), figure majeure du positivisme juridique anglo-saxon au XXe siècle et professeur de jurisprudence à l'université d'Oxford de 1952 à 1968. Dégager les sources philosophiques du « positivisme analytique » de Hart permettra, premièrement, de reconstruire le dialogue entre le juriste d'Oxford et certaines figures importantes de la théorie du droit continentale. Hart oppose d'importantes critiques à certaines formes continentales de positivisme juridique, comme le normativisme de Hans Kelsen ou le réalisme scandinave d'Alf Ross, critiques qui doivent beaucoup à son rejet violent de l'épistémologie du Cercle de Vienne. Cependant, cet ouvrage montrera également qu'il est possible d'établir des rapprochements étroits entre la pensée de Hart et celle du juriste francophone Chaïm Perelman. L'étude des bases philosophiques de la pensée juridique de Hart offre ainsi des points de contact intéressants entre ces différentes cultures juridiques. 
Deuxièmement, ces recherches font ressortir l'influence déterminante de la philosophie du langage ordinaire, notamment celle du « second » Wittgenstein et de J.L. Austin, qui se développe à Oxford au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Notre propos s'appuiera sur un « premier corpus » de textes philosophiques méconnus publiés avant son accession à la chaire de philosophie du droit (en 1952), ainsi que le corpus de travaux préparatoires à son ouvrage majeur, The Concept of Law (1961). Ce travail défend l'idée que ces premières prises de position philosophiques sont reportées dans sa réflexion juridique et permettent de comprendre la cohérence profonde de son oeuvre, notamment celle de la forme particulière d'empirisme juridique qui sous-tend sa conception de la notion de Constitution.

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mercredi 20 décembre 2017

Revue Internationale de Philosophie 281 (3-2017) : Qu’en est-il de la modernité ?

Association Revue internationale de philosophie - Décembre 2017



Danilo Martuccelli
Les nouveaux enjeux de la modernité

François Dubet
Peut-on se passer de l’idée moderne de société ?

Nick Couldry
Media in Modernity: A Nice Derangement of Institutions

Peter Wagner
The Question of Freedom: Social and Political Progress Under Conditions of Modernity

Nathalie Heinich
Ce que l’art a fait à la modernité

Wolfgang Knöbl
The Sociologial Discourse on “Modernization” and “Modernity”

Kathya Araujo
Forget Modernity? Remarks on Difference, Social Theory and Sociological Research

Danilo Martuccelli
Les deux modernités occidentales et la géo-modernité actuelle

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Louis de Saussure : Des mots et des couleurs. Essai de linguistique

Hermann - Décembre 2017


Prenant le vocabulaire des couleurs comme fil rouge et parfois comme prétexte, cet essai à l’écriture libérée du jargon habituel des spécialistes invite à une réflexion contemporaine sur un ensemble de thèmes relatifs au langage, à la catégorisation du monde et aux ressorts complexes de la communication langagière. Laissant une place significative aux sciences cognitives tout en discutant les positions classiques sur la question de l’universalité, il aborde plusieurs lignes d’investigation dans un ensemble de domaines qui éclairent cette vaste problématique. Le caractère fondamentalement ineffable des termes de perception, comme des émotions, suscite en filigrane une interrogation plus profonde sur ce que nous sommes capables de partager grâce au langage et parfois malgré lui dans nos tentatives, quotidiennes ou même littéraires, de se faire écho les uns aux autres.

Louis de Saussure, linguiste issu des sciences cognitives, est professeur à l’Université de Neuchâtel en Suisse. Il a été attaché notamment aux Universités de Genève, de Londres et d’Austin ainsi qu’à l’EHESS et au CNRS. Il participe à de nombreux comités de rédaction dont celui de Langue française.

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Alain Badiou avec Aude Lancelin : Eloge de la politique

Flammarion - Novembre 2017 - Collection : Café Voltaire


"Machiavel a largement défini la politique comme un art souverain du mensonge. Elle doit pourtant être autre chose : la capacité d'une société à s'emparer de son destin, à inventer un ordre juste et se placer sous l'impératif du bien commun." A.B.

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mardi 19 décembre 2017

Hazrat Inayat Khan : La Coupe de l'Échanson. Éphéméride spirituelle

Actes Sud Editions - Novembre 2017 - Collection : Le souffle de l'esprit


Après La Danse de l’âme, paru en 2016, La Coupe de l’échanson est le second ouvrage de Hazrat
Inayat Khan à paraître dans la collection “Le Souffle de l’esprit”. L’ouvrage se présente comme un ensemble de 366 aphorismes du maître soufi, répartis sur les douze mois de l’année bissextile. Il s’agit donc d’un calendrier où figure une pensée pour chaque jour. L’auteur y tient le rôle de l’échanson, le serviteur qui sert traditionnellement le vin à table, mais aussi de tout homme qui sert à boire à celui qui a soif. Il s’agit bien entendu ici d’une soif spirituelle que l’échanson tente d’étancher par son enseignement sous forme d’aphorismes. Le texte est précédé d’une brève présentation qui resitue le thème et la figure de l’échanson dans la poésie et la spiritualité soufies.

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Françoise Willmann : Science - Philosophie - Fiction : l'oeuvre de Kurd Lasswitz (1848-1910)

Presses universitaires de Nancy - Editions Universitaires de Lorraine - Décembre 2017


Kurd Lasswitz (1848-1910) passe aujourd'hui avant tout pour l’ancêtre de la science-fiction allemande. De son œuvre, on a retenu surtout un roman, Auf zwei Planeten et quelques contes. Mais, physicien de formation, il est aussi l’auteur d’une Geschichte der Atomistik vom Mittelalter bis Newton et d’ouvrages de vulgarisation scientifique et philosophique.

La présente étude s’attache à mettre en lumière la richesse et l’unité de cette œuvre. L’Histoire de l’atomisme est une étude de cas, dont l’objet est la compréhension historique et systématique de la connaissance scientifique, à travers l’émergence de la physique moderne. L’activité de vulgarisation vise, non pas à diffuser des savoirs constitués, mais à proposer aux contemporains une vision du monde intégrant les changements induits par les progrès des sciences. Le volet littéraire est essentiellement fiction explorant les possibles et les interrogations que suscitent leurs promesses. En pleine période de positivisme enthousiaste, Lasswitz, confiant lui aussi dans le progrès, n’en est pas moins soucieux de préserver les aspirations de l’humanité auxquelles les sciences de la nature ne sauraient répondre. C’est de l’intérieur même de la science qu’il s’attache à la défendre et à la limiter en s’appuyant sur le criticisme kantien.

Une figure clé de son œuvre est le perspectivisme, le « déplacement du point de vue », principe heuristique, principe éthique, garantie de l’ouverture de toute connaissance, et fondement d’une volonté de médiation, au service d’un idéal de culture dont l’enjeu est de concilier nécessité et liberté.

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lundi 18 décembre 2017

Saint Thomas d’Aquin : Aurora consurgens

Mimesis - Octobre 2017


Aurora consurgens est un chef d'oeuvre de l'alchimie médiévale. Texte puissant et visionnaire, son attribution au grand théologien de la chrétienneté Saint Thomas d'Aquin fait encore débat aujourd'hui. Ouvrage controversé, il serait le fruit d'une réflexion tardive, celle d'un docteur "angelicus" en fin de vie traversant une profonde crise mystique. Comme l'indique le titre, "aube naissante", l'alchimie est ici présentée comme la réalisation d'une conscience supérieure, comme une "aurore" en mesure de mettre fin aux ténèbres de l'ignorance.

Préface de Roberto Revello

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Marie-Luce Gélard : Les sens en mots. Entretiens

Editions Pétra - Octobre 2017 - Collection : Univers sensoriels et sciences sociales


Cet ouvrage d'entretiens, qui inaugure la collection "Univers sensoriels et sciences humaines", retrace le cheminement intellectuel des "pères fondateurs" de la thématique sensorielle qui, chacun, en ont posé les jalons. En donnant la parole à ces visionnaires, les entretiens prennent la forme d'une discussion autour d'une anthropologie sensorielle (Joël Candau), d'une histoire des sens (Alain Corbin), d'une anthropology of the senses (David Howes), d'une anthropologie du sensible (François Laplantine), des perceptions sensorielles (David Le Breton) et de la sensibilité interne (Georges Vigarello).
Les discours sont singuliers, ils mettent en lumière les motivations (universitaires, évidentes ou contraintes) ayant conduit à l'étude des sens et à la production d'un savoir sur les univers sensoriels. Toutefois, cette diversité des approches n'empêche pas de saisir l'évidence d'un rapport avant tout sensible au monde et à l'existence...
Sommaire: 

INTRODUCTION
Marie-Luce Gélard
Les sens à l’honneur ?
« UNE ANTHROPOLOGIE DES SENS BIOCULTURELLE »
Entretien avec Joël Candau
Aix-en-Provence, le 5 avril 2017
« L’HISTOIRE DES SENS »
Entretien avec Alain Corbin
Paris, le 12 décembre 2016
« ANTHROPOLOGY OF THE SENSES »
Entretien avec David Howes
Montréal, le 24 mai 2016
« LE SENSIBLE ET L’ETHNOGRAPHIE »
Entretien avec François Laplantine
Lyon, le 12 décembre 2016
« L’INSOLITE DU TRAVAIL SUR LES SENS EN SCIENCES SOCIALES »
Entretien avec David Le Breton
Paris, le 28 novembre 2016
« SENS, SENSIBILITÉ INTERNE ET SENTIMENT DE SOI »
Entretien avec Georges Vigarello
Paris, le 6 mars 2017
BIBLIOGRAPHIE

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Reda Benkirane : Islam, à la reconquête du sens

Le Pommier - Novembre 2017


Comment sortir l'Islam du fondamentalisme et le réconcilier avec la modernité de notre
monde ? Comment permettre aux croyants, paradoxalement de plus en plus engagés dans la société civile, dans la promotion de la liberté d'expression et des droits de l'homme et de la femme... de se libérer de préceptes religieux formalistes et de redonner du sens à leur foi ? Reda Benkirane propose une voie aussi prometteuse qu'inattendue : repenser la religion à la lumière des sciences majeures de notre temps. Ces sciences de la complexité qui, justement, échappent à tout réductionnisme.
La religion étant, comme la science, une manière d'envisager le monde, la société, l'individu, on découvrira au fil des pages les passerelles qu elles jettent l'une vers l'autre à notre époque de croissance phénoménale des connaissances... jusqu'à proposer une nouvelle lecture du Coran lui-même!

Chercheur associé au Centre des conflits, du développement et de la Paix (CCDP) de l'Institut
de hautes études internationales et du développement (Genève, IHEID), et membre de l'Institut de recherches philosophiques de Lyon (université Lyon 3), Reda Benkirane dirige l'atelier de recherche Iqbal consacré à une pensée critique et créatrice en islam. Depuis une trentaine d années, il a entrepris des travaux ambitieux dans les domaines de l'urbanité, de la complexité, de l'islamité et de la radicalité. Au Pommier, il a déjà publié La Complexité, vertiges et promesses. Dix-huit histoires de sciences (2002), régulièrement réimprimé.

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dimanche 17 décembre 2017

Dominique Eddé : Edward Saïd. Le roman de sa pensée

La fabrique - Octobre 2017


Ce livre traite de la pensée d'Edward Said à travers son imaginaire et sa vie. Emergent au fil des pages les motifs subjectifs de ses choix intellectuels, leur part de cohérence, d'ambivalence, de mixité revendiquée. On y voit comment Said a organisé la rencontre de l'oral et de l'écrit, du classicisme et de l'excentricité, de l'histoire et de l'actualité, de l'effort et du plaisir, comment il a inventé un style. 
À l'opposé du savoir cloisonné des "experts", il a construit et imposé le sien en tissant les liens qui défendent les différences et les droits au sein d'une vision universelle. D'où L'Orientalisme, foncièrement critique de la domination d'une culture sur une autre et sans indulgence pour l'enfermement et le repli en guise de riposte. Son obsession de la répétition, du retour et de la récapitulation, raconte simultanément son angoisse de l'effondrement et son extrême capacité à la dompter. 
À partir et au-delà de la Palestine, dans ce voyage au pays plus ou moins conscient de Said, Dominique Eddé partage aussi avec nous une part de l'intimité qui fut la leur. Du XVIIIe au XXe siècle, de Vico à Mozart, Beethoven, Foucault, Adorno, Camus ou Orwell, le voyage met en valeur les signaux de reconnaissance qui attachent Said aux auteurs omniprésents dans son oeuvre. Conrad, en tête. Avec des portraits inédits d'E.M. Cioran, de l'amitié de Said et de Barenboim et un va-et-vient continu d'Edward à Said - les deux pôles de son identité - qui rend compte du mouvement politique et musical de sa pensée.

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Larry Laudan : Science et relativisme. Quelques controverses clefs en philosophie des sciences

Matériologiques - Décembre 2017


Avec ce court livre en forme de dialogue entre quatre philosophes – mode d’exposition d’un abord plus facile qu’un lourd traité –, ceux qui s’intéressent à la façon dont la philosophie contemporaine élabore son rapport au monde et au connaissable disposeront d’un outil de réflexion maniable et d’une grande sagacité. Une vigoureuse joute à quatre voix (un positiviste, un pragmatiste, un réaliste, un relativiste) se déploie ici, laissant fuser arguments et arguties. L’exercice démonstratif a un but principal : saper l’attrait, malheureusement peu démenti par les années, exercé par le relativisme épistémologique sur une partie notable des milieux intellectuels. Sous prétexte que la connaissance scientifique serait relative à des contextes (politiques, idéologiques, linguistiques, culturels, etc.), elle ne serait guère assurée et sans préséance sur tout autre système de pensée. Pour prendre un exemple célèbre, la science ne vaudrait pas mieux que la sorcellerie… Avec le relativisme, la science est défaite car réduite au statut de croyance parmi d’autres. Sous les traits du pragmatiste, Larry Laudan, philosophe américain contemporain, ferraille contre cette mode dévastatrice. Une ample préface du philosophe Pascal Engel explique et exemplifie tenants, aboutissants et prolongements récents de la salutaire charge de Larry Laudan contre le relativisme. Après un premier livre traduit en 1995, les lecteurs francophones ont donc accès, grâce à la traduction de Michel Dufour, à un deuxième ouvrage de Laudan, dont les contributions significatives à la philosophie des sciences demeurent peu connues en France en dehors des spécialistes.

Préface de Pascal Engel (page 3)

Avant-propos de Michel Dufour (page 29) Le comble du traducteur ? Traduire l'intraduisible
Introduction (page 37)
Premier dialogue (page 45) Progrès et accumulation des connaissances
Deuxième dialogue (page 85) Charge théorique et sous-détermination
Troisième dialogue (page 129) Holisme
Quatrième dialogue (page 159) Critères de succès
Cinquième dialogue (page 195) Incommensurabilité
Sixième dialogue (page 225) Intérêts et déterminants sociaux des croyances
Index (page 257)

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Olivier Quintyn : Implémentations/Implantations. Pragmatisme et théorie critique. Essais sur l'art et la philosophie de l'art

Questions théoriques - Décembre 2017


À quelles conditions penser une action sociale émancipatrice de l’art et de la littérature à l’heure du capitalisme
mondialisé ? Comment décrire les opérations de déplacement, transformation, collage et appropriation auxquelles procèdent les pratiques artistiques ? Quelles peuvent être leurs conséquences collectives et publiques ?

Faisant le pari d’une approche interventionniste de l’art et de l’esthétique, ce volume reconnecte les instruments d’analyse hérités du pragmatisme philosophique (Dewey, Wittgenstein, Goodman, Rorty, Shusterman) et ceux de la théorie critique (Marx, Benjamin, Adorno, Jameson) afin d’explorer l’interface articulant des implémentations (des activations d’œuvres, des recontextualisations d’opérations dans l’espace social) et leurs effets sur les implantations (des croyances, habitudes et schémas d’action qui sont comme incrustés dans nos pratiques et en dessinent le paysage).
En lieu et place d’une série d’objets fétiches, ces essais reconçoivent l’art comme « concept essentiellement contesté » : un ensemble non prédéfini d’activités consistant à réagencer, amplifier, redistribuer des processus et capacités ordinaires, et à reconfigurer la géographie de nos usages, formats et institu-
tions. Olivier Quintyn attaque les définitions essentialistes de l’art au profit d’une conception externaliste, exemplifiée ici par la poésie contemporaine de Manuel Joseph, les dispositifs de La Rédaction, « l’écologie de l’art » de Franck Leibovici ou l’esthétique « minimale » de Jean-Pierre Cometti.

« En somme, ce livre plaide pour que l’art et la théorie esthétique contribuent à produire des instruments disruptifs de critique autant que des instruments constructifs de solidarité. »

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samedi 16 décembre 2017

Crystal Cordell Paris : Pourquoi encore le féminisme ? Pour une éthique du libre choix

Presses Universitaires de Grenoble - Décembre 2017


Techniques de procréation médicalement assistées, gestation pour autrui, intersexualité… Autant de problématiques de nos sociétés contemporaines qui soulèvent la question du libre choix, de la liberté individuelle, et du féminisme.
Peut-on tout se permettre au nom de la liberté individuelle ? En quoi consiste la liberté des individus ? Jusqu’où va-t-elle ? Et comment se négocie sa réalisation vis-à-vis d’autres valeurs ? Qu’en est-il en particulier des femmes, face à des questions qui abordent la maîtrise de leur propre corps ?
Dans un contexte secoué par les scandales fabriqués sur la théorie du genre et les prises de position moralisatrices, l’auteur s’attache à éclairer philosophiquement ces questions en s’appuyant sur de nombreux exemples. Elle fait voler en éclat le traditionnel débat entre conservatistes et progressistes, et ouvre une nouvelle voie en repositionnant le débat autour de la question du choix et de l’éthique du choix. Pourquoi, encore, aujourd’hui, poser la question du féminisme ?

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Marwan Rashed : La Jeune Fille et la Sphère. Études sur Empédocle

Presses de l'Université Paris Sorbonne - Décembre 2017


Pour Aristote, Empédocle est l’inventeur de la métaphore. Pour les modernes, c’est tantôt le philosophe-poète par excellence, tantôt le biologiste dont l’évolutionnisme avant la lettre a frappé Darwin. Prenant appui sur tous les fragments et témoignages disponibles – dont de nouvelles sources manuscrites par lui découvertes –, Marwan Rashed propose ici une résolution inédite de l’énigme du Cycle cosmique et déchiffre comment le philosophe dissimule, entre les lignes de son poème, les différents noms de la déesse du cycle de la vie et de la mort, Perséphone. Conjuguant philologie et philosophie, il révèle ainsi l’unité d’une pensée tout entière consacrée à explorer et à construire l’idée de cycle.

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Revue internationale Michel Henry n°8 – 2017 : Michel Henry, Notes diverses sur Descartes

P.U. de Louvain - Décembre 2017


La Revue Michel Henry tient ensemble depuis sa création deux axes d'activité éditoriale : d’une part, porter à la connaissance de la communauté scientifique des éléments fondateurs – inédits bien entendu – du travail philosophique de M. Henry et, d’autre part, permettre à de jeunes chercheurs de pratiquer cette archéologie de l’oeuvre, sans en redouter – ce qui est encore plus complexe – une première herméneutique, pour ensuite la déployer ou la tester dans des contributions.
Dans ce fort numéro, c’est Descartes qui est au coeur de cette nouvelle tentative. Christophe Perrin, chercheur postdoctoral au Fonds Michel Henry à Louvain-la-Neuve, a exhumé et retranscrit de précieux documents qui sont autant de traces de la façon dont M. Henry est pleinement devenu le lecteur et l’exégète patenté de Descartes, à la fois en continuité et en rupture avec une lignée de grands interprètes.
Les textes qui sont ici publiés montrent à souhait qu’il y eut très tôt une exégèse attentive et serrée de Descartes. Ils illustrent aussi la façon dont M. Henry a cherché à situer, penser et interpréter certes le moment cartésien du cogito, mais ils révèlent également comment il a construit la trame de sa recherche d’une phénoménologie radicale, en dialogue avec la méthode du doute hyperbolique et métaphysique. En somme, il s’agissait pour lui de la construction d’une archi-phénoménologie, allant à l’origine de la manifestation, ce mode d’apparaître capable de rendre compte de tout apparaître, cette ultime condition de possibilité de chaque phénomène.

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vendredi 15 décembre 2017

Claude Morilhat : Marx : la formation du concept de force du travail

Presses Universitaires de Franche-Comté - Août 2017 - Collection : Annales Littéraires


Marx considère le concept de « force de travail », indissociable de celui de survaleur, comme un élément crucial de sa critique de l’économie politique. Il estime que faute d’avoir su distinguer le travail et la force de travail, l’économie politique classique s’est enfermée dans « des contradictions insolubles ». À travers ce qui semble n’être qu’une simple question de mots, se trouvent ainsi en jeu des implications théoriques, idéologiques et politiques d’importance.
Est envisagé, des Manuscrits de 1844 au Capital, le travail théorique où s’élabore ce concept, ce qui conduit d’une critique philosophique fondée sur la notion de travail aliéné à la théorie du mode de production capitaliste.

Table

Introduction
I. Le sens commun et l’économie politique
Des physiocrates à Malthus
II. L’économie orthodoxe contestée
Sismondi - Hodgskin - Thompson
III. Marx, la récusation critique de l’économie politique
Manuscrits de 1844 - La Sainte Famille
IV. Marx, l’appropriation de l’économie politique
Misère de la philosophie - Travail salarié et capital
V. Marx, la critique de l’économie politique
Grundrisse - Contribution - Manuscrits de 1861-1863
Salaire, prix et profit - Chapitre VI - Le Capital
Conclusion
Index des auteurs cités
Bibliographie

Claude MORILHAT - Docteur en philosophie. Parmi ses publications : Montesquieu. Politique et richesses (PUF1996), La Mettrie. Un matérialisme radical (PUF1997), Philosophie ou libertinage. Rorty et le discours postmoderne (Kimé2001), Pouvoir, servitude et idéologie (Le Temps des Cerises 2013).


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Philosophique 2017 : Rencontre autour de Catherine Malabou

PU de Franche-Comté - Juillet 2017


Comment penser la relation dynamique entre les sciences et la philosophie, telle qu’elle semble s’instaurer dans les œuvres philosophiques majeures les plus contemporaines ? Quel statut peut-on accorder à un discours qui, sans être à proprement parler philosophique, ne se situe néanmoins ni hors de la philosophie ni hors de la science ? Comment par exemple penser philosophiquement le concept de cerveau alors que scientifiquement cette notion vise précisément à déterminer ce que signifie penser ? Telles étaient quelques unes des questions au cœur de cette rencontre autour de Catherine Malabou, tenue à l’université de Franche-Comté les 14 et 15 septembre 2016 dans le cadre du premier volet des Ateliers doctoraux « Philosophie et sciences », organisés par le laboratoire Logiques de l’agir de l’université de Franche-Comté.

Présentation
Louis Ucciani

Présentation de la philosophie de Catherine Malabou. Un parcours à travers les œuvres et les concepts
Michaël Crevoisier

La science est-elle le sujet de la philosophie ? Miller, Badiou et Derrida se répondent
Catherine Malabou

Penser (à) la limite des sciences et de la philosophie : les tentatives de l'ontogenèse et de la grammatologie
Anne Alombert

Le cerveau et le transcendantal. Le statut de la science dans la philosophie de Gilles Deleuze
Michaël Crevoisier

Technique, science, philosophie : les conditions d’exercice de l’analogie valide
Fabien Ferri

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Andrei Timotin : La prière dans la tradition platonicienne, de Platon à Proclus

Brepols Publishers - Décembre 2017


Le présent ouvrage a pour objet la prière comme catégorie de la pensée religieuse platonicienne, de Platon à la fin de l’Antiquité. En suivant un plan chronologique (Platon, le Second Alcibiade pseudo-platonicien, Maxime de Tyr, Plotin, Porphyre, Jamblique, Proclus), l’ouvrage étudie la réflexion philosophique sur la prière et une série de thèmes et de questions connexes : la critique et la réinterprétation des cultes traditionnels, la conceptualisation des émotions religieuses, l’explication philosophique du fonctionnement de l’astrologie et de la magie, les théories de l’âme et la description théologique du réel dans le néoplatonisme tardif.
L’ouvrage apporte un éclairage nouveau sur les rapports entre religion et philosophie dans l’Antiquité et, en particulier, sur les formes «scientifiques» de religion qui apparaissent et se développent dans les écoles philosophiques à la fin de l’Antiquité. Une attention particulière est prêtée à la relation entre philosophie, religion et rhétorique. La dimension rhétorique de la prière est explorée en relation avec le rôle de la persuasion et de l’affectivité dans la prière et avec la conception selon laquelle le commentaire exégétique représente un hymne en prose adressé aux dieux.

Andrei Timotin est chercheur à l’Académie roumaine et maître de conférences associé à l’Université de Bucarest. Il a publié, sur les rapports entre philosophie et religion dans la pensée grecque, "La démonologie platonicienne. Histoire de la notion de daimôn de Platon aux derniers néoplatoniciens" (Brill, 2012) et, en collaboration avec John Dillon, "Platonic Theories of Prayer" (Brill, 2016).

Table 

I. Introduction

II. Platon. Prières des impies, prières des sages
1. Prier selon la loi
2. Les prières platoniciennes et la tradition religieuse

III. Le Second Alcibiade. À la recherche de la prière idéale
1. Le Second Alcibiade et la pensée religieuse à l’époque hellénistique
2. La prière de l’ἄφρων : demander un mal au lieu d’un bien 
3. La prière pour les ἐσθλά du poète anonyme
4. La prière des Athéniens et la prière des Spartiates

IV. Maxime de Tyr. Prière traditionnelle et prière du philosophe
1. La critique de la prière traditionnelle
2. La définition d’une « prière du philosophe »

V. Plotin. Prière « magique » et prière du νοῦς
1. Prière, providence et responsabilité individuelle
2. Les prières peuvent-elles contraindre les astres ?
3. Prier et attendre Dieu

VI. Porphyre. Hiérarchie des êtres divins, hiérarchie des prières
1. La défense de la prière dans le Commentaire sur le Timée 
2. La Lettre à Anébon : prier n’est ni contraindre, ni pâtir 
3. La place de la prière dans la théorie du sacrifice
4. Prière du sage, prière des théurges 

VII. Jamblique. La prière théurgique

1. Les réponses de Jamblique aux objections de Porphyre 
2. La théorie de la prière de Jamblique
3. La prière finale de la Réponse à Porphyre (De mysteriis)

VIII. Proclus. La prière cosmique

1. L’οὐσία de la prière
2. La τελειότης de la prière 
3. Les causes et les modes de la prière
4. La pratique de la prière

IX. Conclusions 

Bibliographie
1. Sources
2. Littérature secondaire 
Index locorum
Index rerum
Index verborum


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jeudi 14 décembre 2017

Sophie Richardot et Sabine Rozier (dirs.) : Les savoirs de sciences humaines et sociales en débat

Septentrion; Édition - Décembre 2017 - Collection : Paradoxa


Comment expliquer que les savoirs de sciences humaines et sociales soient à ce point contestés voire ignorés dans les lieux où ils pourraient pourtant éclairer la réflexion et l'action ? Comment expliquer la défiance et l’incompréhension qu’ils suscitent parfois ? Les savoirs de sciences humaines et sociales ont la particularité de circuler dans des espaces variés et de devoir composer avec une critique prompte à remettre en cause leur validité et leur légitimité. Leur acceptabilité sociale ne se joue pas dans la seule communauté savante mais bien dans les multiples réinterprétations et traductions auxquelles ils donnent lieu. Les études réunies dans ce volume analysent sept controverses ayant pour enjeu le sort réservé à des savoirs issus de la réflexion philosophique, sociologique, psychologique ou se revendiquant d’une économie hétérodoxe. Elles montrent que les résistances qu’ils rencontrent sont la marque paradoxale de leur vigueur et de leur capacité à bousculer les évidences partagées.

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Patricia Naftali : La construction du "droit à la vérité" en droit international

Bruylant Edition - Décembre 2017


La « vérité » peut-elle faire l’objet d’un droit ? La question aurait de quoi laisser le lecteur perplexe. Pourtant, en l’espace d’une décennie, l’idée d’un « droit à la vérité » dû aux victimes d’atrocités est parvenue à s’imposer de manière globale : elle occupe aujourd’hui une place centrale dans le paysage des institutions de protection des droits de l’homme et dans les politiques internationales de pacification de sociétés en conflit.

Comment ce concept a-t-il pu être consacré aussi rapidement, alors qu’il ne figurait dans aucun catalogue de droits fondamentaux ? S’agit-il d’un nouveau droit justiciable ou d’un simple recyclage sémantique d’autres droits existants ? Le « droit à la vérité » annonce-t-il une révolution juridique, ou se résume-t-il à une façade rhétorique, voire un fétichisme juridique ?

Cet ouvrage inédit reconstitue la généalogie du « droit à la vérité » en droit international, des luttes sociales concrètes pour sa reconnaissance à ses développements contemporains, afin d’en déterminer les enjeux socio-politiques et juridiques. À ce titre, il présente une cartographie complète des mobilisations du « droit à la vérité » et de leurs effets en droit international. D’une part, l’étude examine dans quelle mesure le « droit à la vérité » est reconnu en droit international et quels sont ses contours normatifs et ses bénéficiaires. D’autre part, elle sonde le rôle des entrepreneurs du « droit à la vérité » dans la construction d’un nouveau droit, afin de comprendre les conditions empiriques de sa diffusion internationale et les enjeux qui la sous-tendent.

En particulier, la thèse montre comment les mobilisations du « droit à la vérité » tentent d’orienter dans un sens particulier certains débats qui demeurent ouverts en droit international et qui sont liés à des enjeux de justice contemporains : les victimes d’atrocités ont-elles un droit à la punition des responsables ? Les amnisties sont-elles licites en droit international ? Peut-on restreindre le secret d’État et contraindre les autorités à communiquer des informations aux victimes de violations des droits de l’homme et à leurs proches ?

En définitive, l’ouvrage révèle l’ambivalence du « droit à la vérité », qui agit tantôt comme ressource, et tantôt comme contrainte pour ses promoteurs, en raison de la diversité de ses représentations et de ses réappropriations successives au fil du temps.

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Le Philosophoire - 2017/2 - n° 48 : La Guerre

Vrin - Décembre 2017


Page 5 à 7 : Olivia Leboyer - Éditorial | Page 11 à 38 : Damien Baldin, Pierre-Étienne Schmit - Entretien avec Stéphane Audoin-Rouzeau | Page 39 à 57 : Nicolas de Warren, Edouard Jolly - Les deux guerres mondiales et la philosophie | Page 59 à 79 : Vincent Renault - La guerre est-elle plus facile que la paix ? | Page 81 à 99 : Sylvie Paillat - Vers une disparition de la guerre ? | Page 101 à 134 : Emmanuel Blondel - La guerre et son idée. Lecture croisée de Clausewitz et de Pierre-Joseph Proudhon | Page 135 à 168 : Pierre-Étienne Schmit - « Aller à la guerre même » : J. Patočka et la Grande Guerre | Page 169 à 185 : Claude Smith - Les formes de la guerre dans la déconstruction | Page 187 à 199 : Edouard Jolly - Du terrorisme à la guerre civile ? Notes sur David Galula et sa pensée de la contre-insurrection | Page 203 à 206 : Charles Boyer - Lumières radicales et Lumières modérées | Page 207 à 212 : Baptiste Jacomino - Le testament spirituel de Jean Onimus | Page 213 à 215 : Charles Boyer - Retour sur Victor de l’Aveyron | Page 217 à 225 : Mathias Goy - Le désir et le monde de Renaud Barbaras | Page 227 à 230 : - Notices sur quelques publications récentes et ouvrages envoyés à la rédaction | Page 233 à 252 : Jean-Claude Poizat - Nouvelles réflexions sur la « banalité du mal ». Autour du livre de Hannah Arendt Eichmann à Jérusalem et de quelques malentendus persistants à son sujet | Page 253 à 272 : Sébastien Labrusse - Le soleil dans la pensée de Jean-Jacques Rousseau. Étude sur l’entrecroisement de la connaissance rationnelle et de la pensée symbolique. 

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